Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale

13 Particules agissantes (PA)

Les particules dites agissantes s’appliquent toujours à des verbes. Elles sont liées au verbe, qui les précède. Elles changent le sens de celui-ci de manière structurale et concluent la proposition.

13.1 Obligation/besoin : xalao/xabao/xayi

13.1.1 Devoir (Obligation) : -xalao

xalao signifie littéralement « être obligé », dérivé de xa (obliger, ordre) au passif. On m’a obligé à venir.Kai-xalao-mi. xalao peut également exprimer l’idée de « je n’ai pas eu d’autre choix que de » : J’ai dû voler pour pouvoir manger.Oñan-yao yaxari oyobi-xalao-mi. (Lit. manger, pouvoir, pour, voler, été obligé)

13.1.2 Devoir (moral) : -xabao

Pour signifier un devoir moral, on utilisera plutôt xabao (esprit d’obligation, intention de s’obliger). Je dois travailler.Goyka-to-xabao. (Lit. mon faire, je dois) Je dois faire mon travail.Ji ya goyka ho dwo-xabao. (Lit. mon travail, (faire), je dois)

13.1.3 Devoir (besoin) : -xayi

Le renard doit tuer pour se nourrir.Kuharua yaxari, rifai du gatsa-xayi. J’ai besoin de t’en parler. (Je dois t’en parler)Bu li tsai ho uzil-xayi.

13.1.4 Ce serait une bonne idée de… : xushi, -xushi

xushi est un verbe qui signifie : « ce serait/c’est une bonne idée (de, si…) ». On considère une idée et on la considère comme bonne : Ce serait une bonne idée de manger maintenant, non ?Ao li oñan ja xushi-fe-lô ?

La particule s’utilise pour énoncer une vérité absolue, pour marquer que telle action est naturelle, qu’elle convient dans une situation. Elle crée une forme impersonnelle. Pendant le repas, on mange. (il convient de manger)Xamin ya bai li oñan-xushi.

13.2 Simultanéité de processus, tandis que : -shana/yushana

shana signifie « simultané, parallèle ». shana ge ou xol-shana signifie « simultanément, parallèlement ».

La particule shana accrochée au radical marque la simultanéité de deux actions. Traductions possibles : tandis que, comme, alors que, en même temps que, pendant que.

Particularité. La particule shana a la particularité de pouvoir omettre la PB ge, rajoutée par exemple pour yushana ou n’importe quel autre PA ou verbe.

Tout en chantant, mon frère marche.Baji ba shai-to-shana zuguay-xal. (Même traduction pour : Mon frère chantait pendant qu’il/ tandis qu’il marchait.) À comparer à une action qui vient conclure l’antérieure : Mon frère était en train de chanter quand soudain… ! Il est tombé.Baji ba shai-to-xal-mi yogo pai li… ! totora-(gui-)mi. (mon frère, chanter, processus en cours, passé, et puis, soudain, tomber, passé.) Quand il est tombé, mon frère était en train de chanter.Baji ba totora-mi ya bai li shai-to-xal-mi(-shana). (mon frère, dans le temps qu’il est tombé, chanter, processus en cours, passé, processus simultané.)

yushana Pour signifier qu’une action est absente, non réalisée, on utilisera yushana. Sans chanter, il est parti.Shai-to-xal yushana tuanbe. (Lit. pas en chantant, partir.) Quand la partie précédant l’adverbe yushana n’est pas marquée par la particule agissante -xal (être en train de) on comprend qu’il s’agit d’une action ponctuelle non réalisée : Sans me donner(m’avoir donné) la pomme, il est parti.Ji li lugu ho rei yushana aitsu du tuanbe.

-xal est omis quand faire la nuance est inutile : Il parle sans mentir.Uso yushana aitsu ba il lô. (Il parle sans avoir menti/Il parle sans être en train de mentir)

shana peut être utilisé pour une même action réalisée simultanément par plusieurs acteurs. Il est parti en même temps que moi.Aitsu xoga ji xoga tuanbe-shana.Aitsu du ji xotie shana ge tuanbe. (lui aussi, moi aussi, en même temps, partir.)

13.3 Se mettre à, commencer à (débuter une action) : -ñu

ñu marque le commencement d’une action, sans spécifier la fin de celle-ci. Mets-toi au travail.Goyka-to-ñu-xa. Il a commencé à rire, puis s’est mis à pleurer.Aitsu du xamasi-ñu yogo aganari-ñu. Au moment où il commençait tout juste à comprendre, la porte s’ouvrit (brusquement).Aitsu ba mena fuybura-ñu-mi ya bai li, (pai li) osu ba anur-tsoa-mi.

13.4 finir par/se décider à : -gui

gui marque le commencement d’une action, stimulé par une décision. La particule est souvent accompagnée de l’adverbe guisha (enfin). Il a enfin souri/s’est enfin décidé à sourire !Guisha wixi-to-gui ! Ça y est, il l’a dit ! (Il a fini par le dire)Guisha il-gui ! Il s’est enfin décidé à y aller.Guisha guay-gui. Tout le monde finit par apprendre par soi-même en fin de compte.Izayi, soshu du shao ge boan-gui-lô.

À comparer avec la particule ñao : Il a fini de travailler.Goyka-to-ñao.

La particule gui est également considérée une particule d’émotion.

13.5 Action finie : -ñao

nao est un verbe qui signifie que quelque chose est arrivé à terme, que cela s’est terminé. Le spectacle s’est terminé.Bargaoga ba nao.

La particule agissante dérivée ñao signifie « a fini de » : elle marque la fin d’une action réalisée par son acteur. Il a fini de travailler.Goyka-to-ñao. Il a fini (de faire) la course (compétition de course).Aitsu du donguay ya pikiria ho dwo-ñao.

Je suis arrivé à la capitale.Ji du shingina li guay-ñao. (Lit. À la capitale, j’ai fini d’aller. (j’y suis toujours) ; aussi : Ji du shingina li uchu.)

À comparer avec : Je suis allé à la capitale.Ji du shingina li guay. (J’y suis allé, mais on ne sait pas si j’y suis toujours.) Je viens d’arriver à la capitale.Shingina li uchu-mena. (PA mena, venir à l’instant de).

13.6 Potentiel/pouvoir : -yao

Le mot yao signifie capacité, être capable. La particule yao marque le potentiel du verbe. Un oiseau peut voler.Lanfu ba don-yao. À présent, l’enfant peut marcher.Ao ge, yun ba zuguay-yao. L’enfant est devenu capable de marcher.Yun ba zuguay-yao-tsoa. Il ne peut pas marcher.Aitsu ba yus zuguay-yao. Il ne peut pas encore marcher.Aitsu ba manara zuguay-yao. (manara : pas encore) Voler est impossible !Don ya du yus yao lô !

Pour une demande polie faisant appel au potentiel de l’autre (pourrais-tu… ?), voir xafe.

13.6.1 Potentiel négatif absolu : yao-zei

Voir la particule zei dans l’apparté de la négation. Cette machine est infaillible. (elle ne peut pas faillir)Da aparei ba yus abor-yao.da aparei ba abor-yao-zei.

13.6.2 Incertitude : -felafe (PA, Pna)

Le mot felafe marque l’incertitude, c’est un « peut-être ». On est d’accord ? Peut-être.Arji, kyoke-fu-fe ? felafe. La particule felafe est une PA, mais, à l’image des particules interrogatives (PI) dont elle est composée, elle peut agir aussi comme un Pna (Particule nominale-adjectivale), par omission du verbe. Il est peut-être en colère (Il se peut qu’il soit en colère).Aitsu, tome(-sha)-felafe. Ah, je crois que j’ai envie d’éternuer. (j’ai peut-être envie d’éternuer)Ah, xanchu-son-felafe. Si tu ne sens plus tes mains, c’est peut-être à cause du froid.Bu ba esku ho yu zao ya du kal bila fu-felafe. « peut-être »

La particule peut être comparée à feyusfe.

Comparée à layusla, le degré d’incertitude est clairement moins marquée : on considère vraiment la possibilité. De plus, dérivé de fe, on ne considère que deux possibilités : l’hypothèse réalisée ou non réalisée. Contrairement à feyusfe, cependant, l’hypothèse est prise davantage en compte que la possibilité contraire. Il n’y a pas d’hésitation : seulement une hypothèse.

-felafe/-feyusfe/-layusla : Rien que penser qu’il peut être mort m’attriste.Ji du aitsu ba zai-sha-felafe ja ustu milma ya du onushimi-fu. Rien que penser « qui sait s’il est mort ou pas » m’attriste.Ji du, aitsu ba zai-sha-feyusfe ja ustu milma ya du onushimi-fu. (angoisse face à l’hésitation, au fait de ne pas savoir). À comparer avec la phrase un peu plus tordue, si l’on utilisait layusla : Rien que penser que j’ignore s’il est mort (ou qu’il lui soit arrivé quelqu’autre tragédie) m’attriste.Ji du aitsu ba zai-sha-layusla ja ustu milma ya du onushimi-fu.

13.6.3 Incertitude : -layusla (PA, Pna)

L’adverbe layusla dénote l’ignorance sur un fait. C’est un « je ne sais pas quoi, où, quand… » « qui sait quoi, où, quand ». « Il se pourrait que ». Implique toujours qu’il y a une réponse, qu’il y a eu une action, quelque part, de quelque manière, à un certain temps, mais les précisions sont incertaines.

Ainsi : aitsu du naguan li oñan-layusla. (Il est dans la maison en train de manger, on le sait, mais on ne sait pas ce qu’il mange.)

Peut-être que Zangsa mange dans la maison. Zangsa du layusla naguan li oñan-xal. (Zangsa est en train de manger, on le sait, mais on ne sait pas où, peut-être dans la maison : Il pourrait être en train de manger dans la maison, je n’en sais rien.) Zangsa du naguan li layusla oñan-xal. (Zangsa est dans la maison, mais on ne sait pas ce qu’il fait, peut-être qu’il mange.) layusla Zangsa du naguan li oñan-xal. (Quelqu’un est dans la maison et il mange, mais on n’est pas sûr que ce soit Zangsa, cela pourrait être quelqu’un d’autre.) Zangsa du naguan li oñan-xal-layusla. (Il se pourrait que quelqu’un soit en train de faire quelque chose quelque part, et on avance une possibilité, mais on n’est sûr de rien : en fait, on insiste sur l’incertitude de l’affirmation.)

Attention. Cette pomme pourrait être mauvaise.Fush-xoy. Da lugu du layusla chañali-fu. J’ai entendu comme un bruit de sabot.Ji du sokot ya lon-layusla ho luwo.ji du sokot ya lon ho luwo-layusla. (ça pourrait être autre chose qu’un bruit de sabot).

13.6.4 Ne pas savoir si (entre deux ou plus d’options) : -feyusfe

Le mot feyusfe, comme la particule fe, dénote l’incertitude entre deux ou plus de possibilités, toutes prises en compte. Il peut être utilisé en tant que verbe : J’hésite entre rire et pleurer.Xamasi-fe zuwe-fe ji du feyusfe. Je ne sais pas si c’est bon, mauvais ou moyen.Tsai ba shañam-fe, dug-fe, sufi-fe ja ji du feyusfe.

En tant que particule agissante : Je ne sais pas si cette pomme est mauvaise ou pas.Da lugu ba tsue-fu-feyusfe. (Lit. cette pomme, en bonne santé, être, j’hésite si oui ou non.) J’hésite à lui parler.Aitsu ho dilma-feyusfe. Je ne sais pas si cette pomme est mauvaise ou pas.Da lugu ba dug(-fu)-feyusfe. (Lit. Cette pomme est mauvaise, oui/non-et sinon-oui/non ?)dug lugu-fu-feyusfe. Je ne sais pas si j’entends un bruit de sabot ou la pluie.Nari-fe sokot ya lon-fe ho luwo-feyusfe.

À comparer avec moxange.

13.6.5 Hypothèse/déduction : moxange

Se pourrait-il que cette pomme soit mauvaise ?Moxange… da lugu ba dug-fe ?moxange… dug lugu-fe ? Tu ne serais pas perdu, par hasard ?Moxange… nuguaysha-fe ?

En combinaison avec la particule simple pe, l’adverbe « moxange » peut signifier « si jamais, en considérant l’hypothèse/la possibilité que ». Si jamais il est en colère, je lui offrirai une fleur.Moxange tomen-fu pe aitsu li yalya ho rere. Si jamais je réussis, je t’avertis, d’accord ?Moxange baripi-mi-pe, bu li xoyil, sha-fe ?

13.7 Demande d’action et impératif : -xa, -xafe, -xima

13.7.1 Impératif : xa

La particule -xa marque une demande d’action de la part de l’interlocuteur. C’est la particule que l’on utilisera pour donner des ordres. Mange !Oñan-xa ! Vas-y !Guay-xa ! Ne le dis pas !Yus il-xa ! Ne fais pas ça !(Tsai ho) yus dwo-xa ! Tu veux t’y mettre/te remuer, oui ?Buay-ñu-xa-chane ? Dis-leur, s’il te plaît, qu’ils n’y aillent pasYus guay-xa ja araitsu li il-xima. La particule peut être omise, si le contexte suffit à comprendre qu’il s’agit d’un ordre. Mange.Oñan. Débarrasse le plancher. (Va-t’en)Aise-suren.

On utilisera le mot ar en tant que particule quand on veut insister sur le pluriel. Mangeons !Oñan-ar-xa ! Allons-y !Guay-ar-xa ! Allons ailleurs.Tuanbe-ar-xa. La particule du pluriel peut être omise, si le contexte suffit à comprendre qui est le sujet. Remarquons que cette particule ar s’utilise aussi dans les phrases déclaratives ou interrogatives. Vous vous êtes/Nous nous sommes/Ils se sont mis à travailler.Goyka-to-ar-ñu. Vous êtes/nous sommes/ils sont arrivés ?Uchu-ar-fe ?

En cas d’ambigüités, on spécifie normalement le sujet. On peut insister sur le pluriel, pour la redondance. Qu’ils n’y aillent pas !Araitsu ba yus guay-ar-xa ja (il-xabao) ! (ils, non, aller, (impératif), (discours indirect), (il faut leur dire)) Ils sont arrivés ?Araitsu ba uchu-fe ?uchu-fe, araitsu ? (informel).

13.7.2 Impératif doux : -xafe

La combinaison des particules -xa et -fe dénote une demande polie faisant appel au potentiel de l’autre : Pourrais-tu m’apporter le sac ?Garua ho gare-xafe ?

Pourrais-tu répéter la question ?Laila ho mo il-xafe ?

13.7.3 Demande de faveur : -xima

xima (grâce, faveur, générosité, s’il te plaît) marque, en tant que particule agissante, une demande polie/supplication plus contraignante : Apporte-moi le sac, s’il te plaît.Garua ho ji li gare-xima. Ne me tue pas !Ji li yus gatsa-xima ! Non ! Ne le fais pas !Yus ! yus dwo-xima ! Pourrais-tu répéter la question, s’il te plaît ?Laila ho mo il-fe-xima ?

Donne-moi ta poule, s’il te plaît ! — Ça ne va pas la tête, elle est à moi !Pugpug ho rei-xima ! — dugbuyama-la, ji ya fu/lin ! (ici, fu sera utilisé si l’on insiste sur sa relation émotionnelle avec la poule, tandis que lin insiste sur la possession, la propriété.)

13.8 Action en cours : xal/ranxal

13.8.1 xal : action sur une courte durée

xal (se passer), marque une action en cours, généralement sur une courte durée. Qu’est-ce qui se passe ?(Ishawoda-)xal-la ? Qu’est-ce que tu fais/(es en train de faire) ?Dwo-xal-la ? Je suis en train de manger.Oñan-xal.

13.8.2 ranxal : action sur une longue durée

ranxal marque une action plus longue, également en cours. Quel événement est en train d’avoir lieu (longue durée) ?Ishawoda ranxal-la ? Cela fait deux heures que je marche.Bi fak ge zuguay-ranxal.

On peut, dans tous les cas, utiliser xal à la place de ranxal, mais l’on perd la nuance de longue durée de l’événement en cours.

13.8.3 xal/ranxal : comparaison

Les particules -xal et -ranxal à la fin des phrases s’utilisent pour marquer une action en cours. Il est en train de marcher.Aitsu ba zuguay-xal-mi. Il est en train de longuement marcher.Aitsu ba zuguay-ranxal-mi. Il est en train de continuer à longuement marcher.Aitsu ba zuguay-ranxal-ran-mi.

La fête s’est passée vers trois heures de l’après-midi.Dayexama du shiginyago li dan fak wei-li ranxal-mi. (Action qui a eu lieu et s’est déroulée sur un certain temps.) Il est mort. Ça s’est passé vers trois heures.Aitsu ba lafusha-mi. Dan fak wei-li xal-mi. (Action passée qui s’est déroulée sur un court temps.)

La réunion continue (de se passer) ? Non, elle est déjà finie. Elle a eu lieu le matin.Daye du xal-ran-la ? yus, laxai ñao-mi. Zuyshi li ranxal-mi.

13.8.4 Action finie/action en cours

Action finie : La pomme est devenue rouge.Lugu ba mei li otsoa. La pomme a rougi.Lugu ba mei wei-li otsoa. (La pomme s’est coloriée en une couleur qui tend vers le rouge/d’une couleur plus rouge qu’autre chose.)

Action en cours : La pomme est en train de virer au rouge.Lugu ba mei li otsoa-xal. Le soleil est en train de se cacher peu à peu derrière (sous) l’horizon.Shishi du xuazo ya tan li yoko-ranxal-mi.

13.8.5 Processus en cours : ya xal li

Il est occupé à lire un livre.Aitsu du baga ho lanwo ya xal li baotiku. (lire un livre, en plein processus de, il, occupé ; à comparer avec : baga ho lanwo-xal dadage, aitsu du baotike-fu : Parce qu’il lit un livre, il est occupé.)

13.9 Continuer à : -ran

L’adjectif ran signifie « long ». Le nom bairan signifie « durée, temps de longue durée ».

La particule dérivée ran signifie « continuer à, continuer de ». Elle est utilisée comme suffixe à la fin de la phrase pour signifier qu’une action dure et qu’elle continue à être réalisée. Il continue à travailler.Aitsu ba goyka-to-ran. Ma cousine est encore en train de grandir.Wukda ba ogon-tsoa-ran.

À comparer avec l’usage de ranfu qui veut dire « rester, demeurer » : Il tomba soudainement. Je demeurai surpris.Pai li/paipai, aitsu ba totora-mi. Ji ba xoyafa-ranfu-mi. Il tomba soudainement. Même le lendemain, je continuais à être surpris.Aitsu ba totora-xal-mi. Xoga goshi li ji ba xoyafa-ran-mi.

À comparer aux adverbes wosobai (encore et toujours) manara (pas encore) laxai (déjà).

13.10 Essayer de : -gaora

Étymologiquement, cela vient de la construction « yao ya pe gao-gura ». (Je vais voir si je peux le faire)

Je vais essayer de marcher plus vite.Chai asku ge zuguay-gaora. Cousine, je vais essayer d’être plus clair.Wukda, chai begal ge bilail-gaora.

Particularité. À la forme négative, comme pour suren, la négation est, par défaut, portée par le radical. Ainsi : Je ferai de mon mieux pour ne pas perturber tes révisions.Ji du bu ya xansefeiria ho yus churda-to-gaora-gura. Alors que : Je ferai de mon mieux pour ne pas essayer de perturber tes révisions, tu verras !Ji du bu ya xansefeiria ho churda-to ja yus gaora-gura-chaga.

13.11 Renoncer à : -ortoy

Le verbe ortoy signifie « renoncer à ». J’ai renoncé à mon poste.Ji du porta ho ortoy. J’ai renoncé à le convaincre.Ji du aitsu ho milahushil ja ortoy.

La particule agissante ortoy s’applique, comme d’habitude, aux verbes : J’ai renoncé à arrêter le chat.Ji du mimao ho atoy-ortoy. J’ai renoncé à le convaincre.Ji du aitsu ho milahushil-ortoy.

13.12 Intention : -bao

Utilisé comme nom et verbe (voir ya bao li), bao peut également être une particule de fin de phrase pour marquer une intention. As-tu l’intention de sortir ?Mufo-bao-fe ? (Lit. Sortir, intention ?)

baofwo-la (quelle est la nature de cette intention ?).

Si tu as l’intention de le dire, ma foi…Il-bao pe alôlô…

13.13 Volition : -shin

Le mot shin veut dire « vouloir, désirer » et peut être utilisé comme verbe : Je veux une pomme.Lugu ho shin. Je veux que tu partes.Bu ba mufo ho shin.

La particule shin est utilisée en fin de phrase, juste après le verbe, pour marquer une volition. Je veux manger.Oñan-shin. Je ne veux pas manger.Yus oñan-shin. Je veux rester ici.Xuay li ranfu-shin. Je ne veux pas qu’on se moque de moi.Ji ba gotasi-laho ya du yus shin. Je ne veux pas être moqué.Ji du yus gotasi-laho-shin.

13.13.1 Désirer : -rao

Le verbe rao signifie « désirer » à un plus haut degré que le verbe shin. Je désire cette maison.Da naguan ho rao.

La particule agissante rao marque un désir plus marqué, toujours à la forme affirmative. Ainsi, dans une négation, on interprétera de la même façon qu’avec les particules suren et tomo : Je désire ne pas manger.Yus oñan-rao. Je désire acheter cette maison.Da naguan ho linjao-rao. Je désire vous rendre visite.Oger ho sirigaosi-to-rao. (notez oger (châtié) au lieu de bu (tu commun))

13.14 Risquer de, pourrait très bien, être près de : -iroi

S’il vient, il risque de découvrir la vérité.Aitsu du kai pe iworia ho yokaxoro-iroi-lô. On n’est pas encore sortis de l’auberge. (nous ne sommes pas sortis du poulailler)Pugpugxuay ho mufo-iroi ja manara-lô.

13.15 S’apprêter à/Être sur le point de : -xao

Je m’apprête à réparer la fenêtre.Ji du gefon ho mozan-xao. Il était sur le point de pleurer (au bord des larmes).Aitsu du zuwe-xao-mi.

13.16 Laisser (faire) : -chi

chi signifie « libre, sans contrainte ». La particule chi, appliquée à un verbe, implique que l’on laisse (faire ce verbe) : Je l’ai laissé partir.Ji ba aitsu ho mufo-chi-mi. Mais pourquoi s’est-il laissé frapper par ces voyous ?(Aitsu du) da argaifu li wan ho pegu-chi ya du bila-la-boe ?(…) pegu-chi-nante bila-la-boe ?(…) pegu-chi ja bila-la-boe ?(…) pegu-chi bila-la-boe ? Il a laissé le foulard suspendu au mur.Aitsu du giyunala ho mersiki-sha-chi.

13.17 Ressembler/On dirait : -aun

Voir l’aparté dédié à la comparaison et à la particule aun : 8.6.4.

On dirait qu’il nous a menti.Aitsu du arji li uso-aun. On dirait qu’il voleAitsu du don-aun. Il est comme un arbre.Aitsu ba abol xotie iraga-fu. On dirait qu’il y a un arbre.Abol ba fu-aun. On dirait (que je vois) un arbre.Ji du abol ho gao-aun. On dirait qu’il mange une pomme.Aitsu ba lugu ho oñan-aun. On dirait que ce qu’il mange c’est une pomme.Aitsu du oñan-xal ya ba lugu-aun. On dirait que l’arbre chante.Abol ba pexoge shai-to-xal(-aun).

13.18 Recevoir une permission/interdiction avec aide/empêchement : -biupei, -toapei, -jukapei, -xanpei

pei signifie « recevoir » dans le plus ample des sens.

Les particules agissantes biupei, (être permis de) toapei, (être interdit de) jukapei, (être aidé par) xanpei (être empêché de) sont souvent remplacées par un simple yao en langue informelle, à moins que l’on veuille insister sur la nature du pouvoir ou non pouvoir. Ainsi : j’ai pu (j’ai reçu la permission/j’y suis arrivé par mes propres moyens/j’y suis arrivé avec une aide extérieure), je n’ai pas pu (j’ai été interdit formellement/je ne suis pas arrivé à cause d’obstacles autres qu’une interdiction formelle).

13.18.1 Recevoir la permission de : -biupei

biupei signifie « recevoir la permission de (faire) ». J’ai pu (on m’a permis de) le voir.Aitsu ho gao-biupei. Je n’ai pas pu (on ne m’a pas permis de) le voir.Aitsu ho yus gao-biupei. Son Excellence m’a permis d’entrer (J’ai été autorisé à entrer par Son Excellence).Ji du dihaoxanin shiel anai-biupei.

13.18.2 Recevoir l’interdiction de : -toapei

toapei signifie « recevoir l’interdiction de (faire) ». On m’a interdit de le voir (J’ai été interdit de le voir).Aitsu ho gao-toapei-mi.

13.18.3 Recevoir de l’aide pour : -jukapei

jukapei signifie « recevoir l’aide pour (faire) ». Le bâton m’a aidé à marcher/j’ai reçu l’aide de marcher grâce au bâton.Ji ba dun ge/(ya xima li) zuguay-jukapei. À comparer avec : J’ai pu marcher grâce au bâton.Ji ba dun ya xima li zuguay-yao.

13.18.4 Être empêché de : -xanpei

xanpei signifie « recevoir un obstacle pour (faire), être empêché de, être » gêné pour (l’action n’est pas forcément non réalisée, mais entravée). Les chaussures m’ont gêné pour marcher.Ji ba beiwa ya bun li zuguay-xanpei. (J’ai marché, mais j’ai été gêné par les chaussures.)

Pour d’autres expressions que interdire, permettre, empêcher et aider, on utilisera une formulation autre que par particule agissante.

13.19 Réalisation/manifestation : -to (Pna, PA)

Issue de yama (manifester/réaliser/faire preuve de/faire agir un état, un objet, une idée) otor (action, agissement) ou de dwo (faire), la particule to signifie « faire une action avec ce nom/cet adjectif, manifester/actionner + nom, rendre + adjectif ».

Quand appliqué à un verbe, il ajoute une emphase d’action active, de faire quelque chose activement, consciemment. Il y a une intention, pas aussi marquée, toutefois, qu’avec bao (avoir l’intention de) ou gaora (essayer).

Ainsi : zugao (voir un court instant, apercevoir), zugao-to (regarder un court moment, jeter un coup d’œil). Comparé à -xe (voir l’intro sur les particules de temps), la particule to peut également donner un sens de ponctualité, car insiste sur le fait que l’acteur fait quelque chose activement, consciemment. Au présent, on ne sait cependant pas s’il s’agit d’une action finie ou pas : Je prends (activement). / J’ai pris (activement)Ji du bura-to.

Nom : pin (caractère écrit) : écrirepin-to

Adjectif : lei (doux) : lei-toadoucir

Il est parfois difficile de deviner le sens que va prendre un mot (surtout un nom) quand cette particule s’applique.

13.20 Causatif : -suren/-tomo

Les deux particules suren (faire faire) et tomo (faire faire par la force) sont agissantes et s’appliquent à un verbe.

Radical pronominal : s’arrêteratoyatoy-suren (arrêter quelqu’un) → atoy-tomo (forcer quelqu’un à s’arrêter)

Radical actif : testerpikipenpikipen-suren (faire tester quelqu’un) → pikipen-tomo (forcer à faire tester)

Ces particules verbalisent cependant automatiquement le mot précédent : il est ainsi possible de les appliquer sur des noms et des adverbes. Cependant, pour les adjectifs, il est plus correct de rajouter une Pna qui le verbalise, comme fu.

grosbake faire grossirbake-suren (informel)bake-fu-suren (faire que quelqu’un soit gros) → bake-tsoa-suren (faire que quelqu’un grossisse, devienne gros) → bake-sha-suren (faire que quelqu’un soit gros, état) → bake-ranfu-suren (faire que quelqu’un demeure gros)

deboutlada mettre deboutlada-fu-suren (faire que ce soit debout) mettre deboutlada-tsoa-suren (faire que quelqu’un se lève) → lada-fu-tomo (forcer à que ce soit debout) → lada-tsoa-tomo (forcer quelqu’un à se lever).

13.20.1 Faire faire, faire en sorte que : -suren (PA)

osuren signifie « faire faire, provoquer, faire en sorte que cela (soit) (adjectif) ».

Il n’y a, a priori, pas de contrainte. Cela peut même être fait involontairement. J’ai fait manger des céréales à la poule pour qu’elle grossisse.Pugpug ba ogon-tsoa yaxari ji du siskua ge oñan-suren. Tu lui as fait faire une bêtise.Bu du aitsu li baratsaria ho dwo-suren. Il s’est fait ressusciter. (il a fait en sorte qu’on le ressuscite)Aitsu du mokixe-tsoa-suren.

Négation (irrégulier) Pour les négations, la particule se comportera de manière irrégulière. Ainsi, alors que pour toutes les autres particules, la s’appliquera sur la particule (ainsi dans ji du yus oñan-gaora on comprendra J’ai essayé de ne pas manger. et non « Je n’ai pas essayé de manger. » que l’on traduirait : ji du oñan ja yus gaora ou ji du oñan-nante yus gaora) pour suren et tomo on aura le contraire : Je l’ai incité à s’asseoir.Ji du aitsu ho fei-tsoa-suren. Je l’ai incité à ne pas s’asseoir. (j’ai fait en sorte qu’il ne s’asseye pas)Ji du aitsu ho yus fei-tsoa-suren. Je ne l’ai pas incité à s’asseoir.Ji du aitsu ho fei-tsoa ja yus osuren.aitsu ho fei-tsoa-suren ja ji du yus dwo-lô. (sur la défensive, personne ne lui a demandé de s’asseoir, et surtout pas moi .) Ainsi : Il a fait en sorte que le sac soit lourd.Aitsu du garua ba poxas-fu-suren. Il a fait en sorte que le sac ne soit pas lourd.Aitsu du garua ba yus poxas-fu-suren. Il n’a pas fait en sorte que le sac soit lourd.Aitsu du garua ba poxas-fu ja yus osurenaitsu du garua ba poxas-fu-suren ja yus dwo-lô. Il n’a pas fait en sorte que le sac ne soit pas lourd.Aitsu du garua ba yus poxas-fu-suren ja yus dwo.

13.20.2 Faire faire avec contrainte : -tomo (PA)

otomo signifie « forcer à, provoquer, pousser à, obliger à » et marque la contrainte.

Verbe + tomo J’ai forcé la poule à manger des céréales pour qu’elle grossisse.Pugpug ba ogon-tsoa yaxari, ji du tsai ho siskua ge oñan-tomo. Tu l’as poussé à faire une bêtise.Baratsaria ho dwo-tomo. Je l’ai fait tomber. (exprès)Aitsu ho totora-tomo.

Verbe + tsoa (pronominal) + tomo : Il s’est forcé à grossir.Aitsu du wan ho bake-tsoa-tomo. (wan ho : à soi-même)

Adjectif + fu + tomo : Je l’ai forcé à être sérieux.Ji du aitsu ho saxue-fu-tomo.

13.21 Passif : -laho (PA, Pn)

La particule agissante laho transforme le verbe qui le précède au passif. La poule a été mangée par le renard.Pugpug ba rifai bila oñan-laho. (poule, renard, par/(à cause de), mangé, (passé).) La pomme est faite pour être mangée.Lugu du oñan-laho yaxari fu-lô (Lit. La pomme dans le but d’être mangée existe) La surface a été lissée.Man du sir-to-suren-laho.

C’est aussi une particule nominale, où le verbe est deviné par le contexte : J’ai été réduit en esclavage ! (j’ai été fait esclave)Ji du chidiunin-laho !

13.22 Devenir/pronominalisation du verbe : -tsoa (Pna, PA)

otsoa signifie « se transformer en, devenir, se faire (un état) ». La pomme devint rouge.Lugu ba mei li otsoa-mi.

La particule agissante tsoa, appliquée à un verbe, à un adjectif ou un nom, pronominalise et verbalise celui-ci ou ajoute la notion de changement. La pomme se coloria de rouge.Lugu ba mei li pangia-tsoa-mi. La poule devint grosse.Pugpug ba bake-tsoa-mi. Je suis blessé, car je me suis blessé. Le responsable, c’est le couteau qui m’a blessé. —Non, c’est toi, le responsable.Wonsa-tsoa bila, wonsa-fu. Ji ho wonsa-to tonin du zeke-fu-lô. —Wochao, tonin ja bu-fu-lô.

📍 Ne pas confondre avec les formes françaises non pronominales, réflexives, mutuelles, que l’on traduira par bir. Ils s’aiment, mais, même ainsi, ils se crient dessus (mutuellement)Araitsu du bir zaya xolxoga bir bial.

13.22.1 -tsoa : nuance, emphase, habitudes de langages

La particule tsoa s’applique souvent quand il n’y a pas vraiment un besoin de pronominaliser, juste comme emphase, de manière informelle, pour se rapprocher d’une action, d’une idée, d’un objet… Je me suis assis.Ji du fei-to.Ji du fei-tsoa. La nuance entre les deux est une plus grande décision active pour fei-to, avec un objectif plus marqué, alors qu’avec fei-tsoa, on insiste plus sur la raison de l’action : celui qui s’assoit le fait dans un tel état d’esprit, peut-être même en obtempérant à une demande.

La nuance reste très dépendante du radical auquel la particule s’applique.

13.23 Conjonction pour un même sujet : -yo (PA)

Voir yo à « Liste : yo (PC)/-yo (PA) ».

13.24 Réussir à : -baripi

J’ai réussi à sauter.Ji du babu-baripi. J’ai réussi à le lui dire.Ji du aitsu li tsai ho il-baripi.

13.25 Voilà : -tafu, tafu (PA, Pn)

Pour avancer quelque chose, pour signifier que l’on va expliquer, « je te présente ce que ». Alors, c’est moi qui vais le dire : tu te trompes.Ja, ji ba il-gura-tafu : bu ba muyu-tsoa. Voilà ce que j’ai demandé/ce que je demande : qui es-tu ?Irmen-tafu : bu ba fu-la ? Voilà ce que j’ai ramassé : tiens.Noabura-tafu : linsha. Voilà la question.Laila-tafu.

Particularité : tafu est une particule spéciale. De la même façon que yi, tafu est toujours placée à la fin de toutes les autres particules, inclus, car elle introduit une nouvelle idée qui dépend de ce qui précède.

En tant que PS elle peut se placer après des particules comme yi et yo pour emphase. Qu’est-ce qu’il a dit ? Il a dit ça : bonjour à vous tous. Et après avoir dit ça, qu’a-t-il fait ? Il a dit ça et il a souri.Aitsu du il-la ? Yi-tafu : arbushi. Il go dwo-la ? Yi-yo-tafu : wixi-to.

13.26 Avoir l’habitude de : -sowa

sowa est un adjectif qui signifie « régulier ». Ici, le sol est régulier. Là-bas, il est irrégulier.Xuay, man ba sowa-fu. Xuay-dama, uzowa-fu. sowan est un adverbe qui signifie « souvent ». Je marche souvent.Ji du sowan zuguay.

La particule sowa signifie « avoir l’habitude. » J’ai l’habitude de marcher.Ji du zuguay-sowa. Je marche tous les matins.Ji du so shiginyana li zuguay-sowa. Je ne sais pas où il mange (d’habitude).Aitsu du oñan-sowa xuay ja yus fugao. Est-ce que tu sais pourquoi elle a si souvent le regard fixe vers le nord ?Nae wei xol-tike gao-sowa ya du bila-la fuybura-fe ?

13.27 Avoir tendance à : -kaolin

kaolin est un verbe qui signifie « avoir tendance à, plutôt faire ». La particule, appliquée à des verbes, a le même sens. J’ai tendance à ne pas marcher droit.Wa ge yus zuguay-sowa-kaolin. J’ai plutôt mal parlé. (J’ai eu tendance à mal parler)Ji du xol-cha ranil-kaolin. J’ai eu tendance à trop manger.Dichaime oñan-sowa-kaolin. J’ai tendance à trop manger.Dichaime oñan-sowa-kaolin.

13.28 À peine… que : -mena (PA)

À comparer avec la PCt mena. Voir les exemples dans cette section.

13.29 Ressembler : -una (Pn)

Le mot una est aussi bien un adjectif et un verbe qu’une Pn appliqué aux noms. Voir l’aparté consacré à la particule una : 8.6.5.

13.30 Être digne de, mériter de : -foi (PA,Pn)

foi est un verbe qui signifie « mériter, digne de ». Tu mérites que je t’écoute.Ji du bu ho luwo ja foi.Bu du luwo-foi-fu. (Tu es digne d’être écouté) Il est digne d’être ton époux. (en tant que)Aitsu du orit toshte foi.

La particule porte le même sens et s’applique aussi bien aux verbes qu’aux noms. Il mérite de gagner.Aitsu du shampi-foi. Il mérite d’être le champion.Aitsu du shampishu-fu-foi. Il est digne de confiance. (Il est fiable)Aitsu du doren-foi.

Non applicable aux adjectifs : C’est digne d’être cher. (c’est cher pour une bonne raison)Guan-fu-foi-lô.

13.31 tantôt … tantôt/parfois/action intermittente : -bai (PA)

Le mot bai peut également être utilisé comme particule agissante après le verbe pour signifier « parfois, tantôt » Tantôt il se mettait à rire, tantôt il se mettait à pleurer.Aitsu du xamasi-ñu-bai aganari-ñu-bai. Parfois, il oublie ses clés.Aitsu du sihun ho polide-bai. Ce que je fais ? Boh, parfois je vends des colliers dans la rue, parfois des rubans et… je sais pas, des trucs.Ji ba dwo-la ? bô, gonbaur ho dwo-yo giyulda-bai zakuro-bai ho xaozan-yo… gu-pe, kare mono-lô.

La particule peut venir insister sur le fait que le phénomène est vraiment peu fréquent, accompagnée de l’adverbe baitaibai (de temps à autre, parfois). Il ne rit que de temps en temps.Aitsu du baitaibai xamasi-bai.

Il rit tous les trente-six du mois.Aitsu du saya ya mauyi li xamasi-bai. (il, dans l’été enneigé, il sourit, (par fréquence).)

13.31.1 Par chance, très de temps en temps : tamatama (adv.)

Je ne cours que très peu régulièrement, certes, mais aujourd’hui c’est une occasion spéciale.Ji du ustani tamatama donguay-sowa-lô-jaga, dashida du intu yori-fu.

13.31.2 De temps en temps, régulièrement : baiyobai (adv.)

De temps en temps, je lève les yeux au ciel.Ji du baiyobai munmatso. Je jetais de réguliers coups d’œil à travers (vers au-delà de) la fenêtre.Ji du gefon ya xiai wei-li baiyobai zugaoga-to-mi. Voir également sowa (avoir l’habitude de).

13.32 Formation de particules non standards

Dans certains dialectes et milieux, d’autres verbes typiques comme ganba (faire de son mieux pour) ou des alternatives familières des PA déjà citées peuvent être appliqués directement sans le ja, comme s’il s’agissait de particules agissantes ou émotionnelles. Ainsi, par exemple : tafun (au lieu de tafu), sowan… (au lieu de sowa dans les dialectes de la Province des Ravins), saldi (réussir, fam.), dunba (faire de son pire, ironique), ou encore ganba (faire son possible pour). Forcément, j’ai gâté mon petit frère tout mon possible.Xisho, seysey ho bonlei-ganba.Xisho, seysey ho bonlei ja ganba-lô. (Tournure plus formelle) Voir la liste de mots qui peuvent être transformées en pseudo-PA ou PE : 17.49.