Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale

16 Questions (PI)

16.1 Question : Négation/Afirmation

16.1.1 Négation : yus/wochao

yus (non) Tu as acheté les pommes ? Non.Lugu ho linjao-fe ? yus.

usgabi (pas trop, pas vraiment) Tu aimes les pommes ? Pas spécialement.Lugu ho zama-fe ? usgabi.

wochao (différent, autre, ce n’est pas ça) est utilisé pour réfuter avec plus d’emphase. C’est toi qui as fait ça ? Non, ce n’est pas moi.Tsai ho dwo ya du bu-fe ? wochao, yus ji lô.

gu-pe (couci-couça, je sais pô) Comment ça va ? Je sais pô/couci-couça.Xol-sha-la ? gu-pe.

Voir la section sur la négation pour approfondir l’usage de yus : 6.1.

16.1.2 Affirmation : sie/umu

Particule d’affirmation placée à la fin. Elle signifie également « oui » comme umu. Tu as acheté les pommes ? Oui.Lugu ho linjao-fe ? sie/umu. Est-ce que ça va ? Oui.Tsu-sha-fe ? umu. (À comparer à : Comment ça va ? Bien. -> xol(-la) guay-la ? shasha) Ça roule !Gu-to ! À merveille.Kowoi-sha ge.

janjan (beaucoup, extrêmement, assurément beaucoup) Tu aimes les pommes ? Beaucoup.Lugu ho zama-fe ? janjan.

shasha/umu (bien/bon pour signifier un accord) On y va ? D’accord.Guay-fe ? shasha/umu.

sie (oui) Du coup, on y va (ou on n’y va pas) ? On y va.Ja guay-fe ? sie/guay.

sie combiné à a donné la particule émotionnelle losie placée en fin de phrase, marquant la confiance en une affirmation.

16.2 Question/Quel/Qu’est-ce que : -la

la est utilisé pour former une question qui attend une explication autre qu’un simple oui ou non. La particule est placée à la fin de la proposition, avant les PE et les PT.

Appliqué à un verbe, il signifie « qu’est-ce que… ? ». Appliqué à un nom, il signifie « quel… ? » (on utilisera dai-la quand on veut précisément faire emphase sur « lequel, parmi tous ceux-ci ». Pour signifier « que signifie… ? » on utilisera le verbe fuisha. Qu’est-ce que signifie « arbre » ?« Arbre » ja fuisha-la ?

Parfois, à l’oral, on ne précisera pas toujours si l’on veut dire « pourquoi, comment, où, vers où, etc » et le sens sera deviné par le contexte et le ton. Ainsi : guay-la ? pourra signifier aussi bien « pourquoi tu y vas ? pourquoi vous y allez ? » que « comment tu y vas », « tu y vas pour quoi faire », « où tu vas ? » De même pour kai-la ? : « d’où tu viens, pourquoi tu viens, comment tu viens, tu viens pour quoi faire… »

Exemples : Tu es où ?(Bu du fu) xuay-la ? (Lit. quel est l’endroit (où tu es) ?) À comparer avec la particule fe qui demande simplement une réponse négative ou affirmative.

Construction d’une question. Mais pourquoi s’est-il laissé frapper par ces voyous ?Aitsu du da argaifu li wan ho pegu-chi ya du bila-la-boe ?(…) pegu-chi-nante bila-la-boe ?(…) pegu-chi ja bila-la-boe ?(…) pegu-chi bila-la-boe ? On préfèrera souvent cette dernière construction. Ainsi : Combien de pommes as-tu mangées ?Bu ba lugu ho oñan zal-la ? Quand est-il parti ?Aitsu ba tuanbe bai-la ? Depuis quand est-il parti ?Aitsu ba tuanbe bailige-la ? Depuis combien de temps est-il parti ?Aitsu ba tuanbe ranbaige-la ? Jusqu’à quand il va continuer à faire le clown comme ça ?Aitsu ba xol-da berduskus-to-ran-bao bairin-la-boe ? Jusqu’où je vais ?Ji ba guay xuayrin-la ? Où vas-tu ?Bu ba guay xuay-la ? Tu vas vers où ?Bu ba guay xuayri-la ? Tu viens d’où, là ?Bu ba kai xuaylige-la-nanga ? Comment tu as fait ?Bu ba dwo xol-la ?

On utilisera cependant les particules s’il y a besoin de nominaliser avec ya : Quel est ton préféré ?Bu ya irchi ya du dai-la ? Mais : → Bu ya irchi ya mono dai-la ?Bu ya irchi ya mono-fu dai-la ? De même, parfois, quand on voudra insister pour montrer son incrédulité, on penchera pour ja ou nante : Mais depuis quand tu sais faire ça ? !Bu ba tsai ho dwo-yao-ñu-nante bailige-la-boe ?

Voir plus d’exemples dans la partie Questions : -la.

Quand la question est indirecte de la forme « je me demande qu’est-ce que, je voudrais savoir ce que, je te demande dans quel but tu… », les combinaisons ya ho de nominalisation et objet, ainsi que ya du et ya ba sont remplacées par la particule ja, qui est précédée par le discours, la question. Je veux savoir qu’est-ce que tu fais.Bu ba dwo-la ja (ji du) fuybura-shin. Je me demande où est la maison.Naguan ba xuay-la ja lasul-lô. (la maison, (possessif), dans endroit, (question), (ja, indirect), s’interroger, lô.) Je me demande quel est le sens de la vie.Daofu ba fuisha-la ja lasul-lô. (la vie, (possessif), signification, (question), (nominalisation), (à propos), s’interroger, lô.)

16.2.1 Qu’est-ce que/Qui/Quoi/Quel/Lequel : (verbe)-la, shu-la, fu-la, (nom)-la, dai-la

Qu’est-ce que… ?

la Qu’est-ce que c’est que ça ?Tsai ba fu-la ? Qu’est-ce qu’il fait ?Aitsu ba dwo-la ?

Qui ?

shu-la ? Qui a été capable de faire ça ?Tsai ho dwo-yao shu-la ?

Quoi ? Quelle certaine chose ? Quelle chose ?

la ?, okaldu-la ? (emphase), fu-la ? Quoi ? Tu es encore en train de manger ?La ? Wosobai oñan-ranxal-fe ? C’est quoi la chose que tu cherches ?Bu ba shukin okaldu-la ?Bu ba shukin-la ? À cause de quoi ?Fu-la bila-la ? Quoi ? Comment ? C’est incroyable !La ? Okaldu-la ? Sugoy-fu-lô !fu bila-la ?

Lequel ? Laquelle ? Lesquels ? Lesquelles ?

(objet) dai-la ? dai, irrégulier, pour les questions, dérivé du démonstratif da : Quel arbre ?Abol-la ? (quel) → dai-la abol ? (lequel) Tu vois quel arbre ?Dai-la abol ho gao-la ? Quel est l’arbre que tu vois ?Bu ba gao abol dai-la ? Laquelle des personnes a été capable de faire ça ?Tsai ho dwo-yao shu dai-la ? À cause de quel trou il est tombé ?Aitsu ba dai-la awa bila totora-la ?

Lesquels ? Lesquelles ? (si nécessaire de préciser)

ardai-la ? Je sais que la maison est entre une auberge et une librairie, mais je ne sais pas lesquelles.Ji du naguan ba oyubasa yo bagabasa erean fu ja fugao-lô-jaga, ardai-la-feyusfe.

Quel type d’idiot peut bien faire ça ?Tsai ho dwo-yao tubao du chashu-la (ce fait, (objet), capable, le fait de, idiot, de, type (péjoratif), (à propos), quel type ?) Qui est capable de faire ça ?Tsai ho dwo-yao shu-la (ce fait, (objet), capable, le fait de, (à propos), personne, (question la) ?) Y a-t-il/quelqu’un est-il capable de faire ça ?Tsai ho dwo-yao shu du fu-fe ? (ce fait, (objet), capable, le fait de, peersonne, (à propos), exister, (question fe) ?)

Voir aussi l’aparté -la/-fe : Comparaison.

16.3 Question oui/non, rhétorique : -fe

La particule -fe marque une question, attendant confirmation/réfutation ou rhétorique, à la fin de la phrase.

Tu veux manger ?Oñan-shin-fe ? (À comparer avec : oñan-shin-la ? : qu’est-ce tu veux manger ?) Tu es là ? Oui.Xuay-fe ? sie.

Tu dis que ma sœur est contente ?Dada ba shinpin ja il-fe ? (à comparer avec : dada du/ba shinpin ya-la ?Quel est l’amusement/le passe-temps de ma sœur ? On comprend que l’on demande le motif.")

fe peut être utilisé pour marquer un choix : Choisis ! La vie ou la mort ?Yaopya-xa ! Daofu-fe lafu-fe ?

Voir plus d’exemples dans la partie Questions : -fe.

felafe (peut-être) D’accord ? Peut-être.Shasha-fe ? felafe.

Voir aussi l’aparté -la/-fe : Comparaison.

16.4 -la/-fe : Comparaison

Le mot la signifie fondamentalement « ce que l’on ignore, l’inconnue ». La particule exprime une question (voir la) et, selon le radical placé avant, peut être traduite par : « qu’est-ce que, quel, lequel, quoi ». Qu’est-ce que tu veux manger ?Oñan-la ? Quelle pomme veux-tu ?Dai-la lugu ho shin-la ? Quelle pomme veux-tu ?Lugu du-pe dai-la ho shin-la ? Lequel ?Dai-la ?

Le mot fe (voir fe) implique que l’on a le choix entre deux choses : l’affirmation de ce qui précède ou sa négation. Tu veux manger ? Oui.Oñan shin-fe ? sie. Celle-ci ?Daya-fe ?

Être ou ne pas être ? Telle est la question.Fu-fe yus fu-fe ? Laila-ranfu-lô. Qu’est-ce qui est, qu’est-ce qui n’est pas ?Fu-la yus fu-la ?

16.4.1 -fefe

Comparé à fe, fefe ajoute une simple insistance sur la question oui/non. A-t-il mangé la pomme ?Lugu ho oñan-fefe ? (Il a mangé la pomme ou il ne l’a pas mangée ?)Lugu ho oñan-fe-nanga ?

16.4.2 -lape

Comparé à la, lape insiste sur la nature de l’objet de l’action ou de la manière dont celle-ci a été réalisée. A-t-il mangé la pomme ?Lugu ho oñan-lape ? (Il a mangé la pomme ou autre chose ? Est-ce que ce qu’il a mangé, c’est la pomme ? On implique qu’il a mangé quelque chose) Marche-t-il lentement ? —Non, rapidement.Zupizupi zuguay-mi-lape ? —Yus, asku ge.

Remarque. Les questions avec lape sont des questions de oui/non comme fe, sauf qu’elles demandent aussi une explication. Bien souvent, on pourra se contenter de fe et insinuer, avec le contexte, que l’on attend une explication en plus de la réponse. Marche-t-il lentement ? —Non, rapidement.Zupizupi zuguay-mi-fe ? —Yus, asku ge.