Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale
Les locutions prépositives du type « ya + nom + li » ou « ya + adjectif + li » sont des particules composées circonstancielles, d’espace, de temps, de manière. Elles sont typiques en soxaril : ya bao li (dans l’intention de), ya xal li (en plein processus de), ya xuay li (au sein de, là où, ici où), ya bai li (quand), (bai) ya gina li (à un moment pendant ce (temps)), so da bai li (pendant/dans tout le temps que), ya bun li (dans le bénéfice de, à cause de), ya chaon li (par la faute de, à cause de), ya ma li (en haut de), ya tan li (en bas de), ya gi li (chez), etc.
Parfois, il existe une version raccourcie en particule circonstancielle. Ainsi, pour ya koye toki li (dans un lieu près de) et koyan : ◤ Il est près de moi. → Aitsu ba ji ya koye toki li fu. → aitsu ba ji koyan fu.
◤ Le haut/sommet de la montagne est beau. → Xuashor ya ma ba ruxe. ◤ La pomme est sur la table. → Lugu ba benze ya ma li (fu). ◤ L’oiseau vole au-dessus de l’arbre. → Lanfu ba abol ya mama li don-xal-lô.
◤ Le bas de l’arbre est beau. → Abol ya tan du ruxe-fu. ◤ La plume est sous la pomme. → Lanlan du lugu ya tan li fu. ◤ La pomme est au-dessous de l’arbre. → Lugu du abol ya tantan li fu.
Endroit (n.) |
xuay, toki (précis) ◤ Je suis tombé à cet endroit. → Ji du da toki li totora. (À comparer à : Je suis tombé là : ji du xuay-da totora.") |
Ici (adv.) |
xuay ◤ Je suis ici. → Ji du xuay fu. |
Là |
xuay-da ◤ Tu es là. → Bu du xuay-da fu. |
Là-bas |
xuay-dama ◤ Il est là-bas. → Aitsu du xuay-dama fu. |
Ailleurs |
tuxuay ◤ Il faut chercher ailleurs. → Tuxuay kaitia-xayi. |
Hors, au-dehors, dehors |
sawdan, sawda li, ya sawda li ◤ Je suis dehors. → Ji du sawdan fu. ◤ Je marche à l’extérieur. → Ji du sawdan zuguay. → ji du sawda li zuguay. ◤ Dehors, il pleut. → Sawdan, nari-to-xal. |
dehors, vers dehors (mouvement) |
sawdan, sawdanri ◤ Je vais dehors. → Ji du sawdan guay. → ji du sawdanri guay. (emphase) |
Dans, au sein de, dedans |
xuayan/ya xuay li/li ◤ Je suis dedans. → Ji du xuayan fu. ◤ Je suis à l’intérieur de la maison. → Ji du naguan li fu. (dans) → ji du naguan xuayan fu. (à l’intérieur) → ji du naguan ya xuay li fu. (au sein de) |
dedans, vers l’intérieur de (mouvement) |
xuayan, xuayanri (emphase sur la direction), li ◤ Je vais dedans, à l’intérieur. → Ji du xuayan guay. → ji du xuayanri guay. ◤ Je vais dans l’eau. → Ji du jua li guay. ◤ Je vais à l’école. → Ji du gulditoki li guay. |
dans le lieu de, à l’endroit où |
(ya) toki li (précis), ya xuay li ◤ Tu étais sur les lieux du crime. → Bu du berid ya toki li fu-mi. |
où ? quel endroit ? |
xuay-la ?, la li xuay-la ? (emphase) ◤ C’est où ? → xuay-la (fu-la) ? |
Ici ? Là-bas ? |
xuay-fe ? ; xuay-dama-fe ? Le substantif xuay (endroit ici) porte le tiret dans les questions. Cependant, quand il s’agit de l’adverbe : ◤ Tu es ici ? → Bu ba xuay fu-fe ? (Sans tiret.) |
À l’intérieur de quel endroit ? |
xuayan-la ? |
Vers quel endroit ? |
xuayri-la ? / xuay-la wei (verbe +) la ? (courant) |
Depuis où ? |
xuaylige-la ? (courant) / xuay-la li-ge la ? (emphase) |
Jusqu’où ? |
xuayrin-la ? (neutre), xuay-la tahin-la ? (emphase : jusqu’à quel point ?), (xuay du) tahin-la ? (courant) |
Vers soi, vers soi-même |
wanri ◤ Il a baissé les yeux vers lui-même. → Aitsu du mun ho wanri tanwei-to. |
◤ L’oiseau chante depuis l’arbre. → Lanfu ba abol ge shai-to-xal. → Lanfu ba abol li-ge shai-to. → Lanfu ba abol xuaylige shai-to. Voir l’aparté dédié à la particule combinée li-ge : 10.5.2.
près (adj.) |
koye ◤ Sa maison est près d’ici. → Aitsu ya naguan du xuay xotie koye-fu. |
près de |
koyan (ya koye li/ya koye toki li) ◤ Il est près de moi. → Aitsu ba ji koyan fu. |
juste à côté de |
koyankoyan, me koyan |
devant de |
goan, ya goa li ◤ Je suis devant toi. → Ji du bu goan fu. |
derrière (quelque chose) |
guyan, ya guy li ◤ Tu es derrière moi. → Bu du ji guyan fu. |
juste derrière |
me guyan |
au milieu de, entre |
ginan, ya gina li ◤ Je suis assise entre deux arbres. → Bi abol ginan, ji du fei-sha-lô. ◤ La chaise est entre la table et le mur. → Poro du benze yo kantei ginan fu. → Poro du benze yo kantei xotie gina li fu. |
entre |
erean ◤ Je sais que la maison est entre une auberge et une librairie, mais je ne sais pas lesquelles. → Ji du naguan ba oyubasa yo bagabasa erean fu ja fugao-lô-jaga, ardai-la-feyusfe. |
ici |
xuay ◤ Sors d’ici. → Xuay ge mufo. ◤ Ici ? Là ? Là-bas ? → Xuay-fe ? xuay-da-fe ? xuay-dama-fe ? |
là |
xuay-da |
là-bas |
xuay-dama |
vers ici |
(da) xuayri, xuay wei ◤ Il arrive. (il se dirige vers ici) → Aitsu ba xuayri guay-xal. |
vers là |
xuayri-da, xuay-da wei |
vers là-bas |
xuayri-dama, xuay-dama wei |
gauche |
yaska ; ◤ à gauche / dans la partie gauche → yaska li / yaskan ◤ vers la gauche → yaska wei ◤ depuis la gauche → yaska ge / yaska li-ge |
à droite |
domo li ◤ à droite / dans la partie droite → domo li / domoan ◤ vers la droite → domo wei ◤ depuis la droite → domo ge |
en haut |
ma li ◤ Je vais en haut. → Ma li guay. |
en bas |
tan li |
à distance, au loin |
tao ge ◤ Je t’ai vu de loin (à distance). → Bu ho tao ge gao. (tao (adj. n.) : loin, distance) |
à grande distance, dans le lointain |
me tao ge |
très éloigné, hors d’atteinte (adj.) |
taotao ◤ Il est très loin. → Aitsu du taotao-fu. |
xol est un substantif qui signifie « manière, façon » bien que, pour cela, xolria est utilisé plus couramment.
xol est aussi une particule qui indique la manière. xol peut également former des adverbes en tant que préfixe d’un adjectif, d’un nom ou d’un verbe. Cette forme d’adverbialisation insiste sur l’état d’esprit, la conduite. Elle ne sera, par contre, jamais utilisée pour parler d’une instrumentalisation, d’une durée, d’une heure et d’une action bien active en cours : pour cela, on emploiera la PB ge.
Adjectifs : xol-shube (humblement).
Noms : xol-mimao (chatement, à la façon d’un chat).
Verbes : ◤ Il était blanc de colère (Il s’est fâché en devenant blanc). (locution) → Aitsu du xol-saal-tsoa tomen-to. ◤ Il m’a répondu en murmurant : non. → Aitsu du yus ja xol-saus totwil-to. (À noter qu’ici, « saus ge », au lieu de « xol-saus », serait correct aussi : on marquerait simplement davantage l’action et moins le résultat.)
Particularité : xol est, avec ar, la seule particule utilisée comme suffixe, et c’est aussi la seule à être reliée au mot qui le suit.
Emphase : xol appliqué à un adverbe sert d’emphase comme l’intensificateur me. ◤ Mon idée a très bien marché. → Ji ya luma du xol-shasha dancho. (Alors que sha (bon) est un adjectif, shasha (bien) est déjà un adverbe.) Si suivi d’un nom ou d’un adjectif, xol peut être utilisé comme emphase dans une subordonnée de manière marquée par la particule ge. ◤ Il a couru, tout apeuré. → Aitsu du xol-ahasi ge donguay.
xol a donné lieu à la formation de nombreux adverbes de manière :
xol-la (de quelle manière, comment ?) ; xol-da (de cette manière-ci, ainsi, comme ça) ; xol-dama (de cette manière-là) ; xol-da xol-dama (d’une façon ou d’une autre) ; xol-tue (d’une autre manière, différemment) ; ◤ D’une façon ou d’une autre, il le fera. → Xol-da xol-dama aitsu ba dwo-gura.
De toute façon : sogarila. Littéralement, « tous les angles ». ◤ De toute façon, je pars. → Sogarila mufo.
◤ Comment tu as fait pour trouver la maison ? → Naguan ho xol-la kaitia-la ? (grande emphase) → Naguan ho kaitia ja xol-la ? (emphase) → Naguan ho kaitia xol-la ? (oral, courant)
xolaligo (voir xolaligo section dédiée 12.2.6) : ◤ Tu l’as trouvé comment, le cordonnier (après l’avoir vu récemment) ? Très gentil. → Beiwaxanshu du-pe xolaligo lai-la ? Lamar baotsue.
Le nom bilaria signifie « raison, motif ». Le mot dérivé bila est un adverbe et une particule circonstancielle (PC) qui signifie parce que, appliqué à ce qui le précède. ◤ Il s’est abrité en raison de/à cause de la pluie. → Aitsu du nari bila mafai-tsoa. ◤ J’ai fait ça parce que j’en avais envie. → Ji du tsai ho dwo bila-la, dwo-shin bila. → Ji du dwo-shin bila tsai ho dwo. → Ji du dwo-shin bila yi-lô. (voir la particule yi). ◤ Je me suis blessé, et pourquoi : à cause de toi ! → Wonsa-tsoa bila-la : bu bila lô !
bila (adv. pour le motif de, en raison de, à cause de, parce que). ◤ Cette nuit, je me suis blessé à cause de ce trou ! → Da wog li, da awa bila wonsa-tsoa-lô ! À comparer avec les particules xolge, dadage.
bila-la, bilaria-la (quelle raison ? pourquoi ?) ; la-bila … la (à cause de quoi ?) ; ◤ Pourquoi es-tu tombé ? → Bu ba totora ya bila-la ? → bu ba totora ja bila-la ? → bu ba totora-bila-la ? (oral) ◤ À cause de quoi tu es tombé ? → Bu ba la-bila totora-la ?
bilaria-fe (est-ce que c’est une raison pour… ?), ◤ Est-ce que c’est une raison pour tuer ? ! Sale meurtrier ! → Gatsa ya bilaria-fe ? ! Cha lafushatonin ! → Gatsa-nante bilaria-fe ? ! … → Gatsa ja bilaria-fe ? ! … → Gatsa bilaria-fe ? ! …
tue bila (une autre raison). wochao bila (une raison différente).
bun signifie « bénéfice ». ya bun li (en bénéfice de). ya wuz bun li (à cause de, en bénéfice de quelque chose de manière abusive selon l’avis du locuteur).
Bénéfice ◤ Je l’ai fait pour toi. → Bu ya bun li dwo-lô. ◤ J’ai fabriqué cette maison pour toi. → Ji du da naguan ho bu ya bun li dosho.
À cause de : ◤ La poule a été mangée à cause du/en bénéfice du renard. → Pugpug ba rifai ya bun li oñan-laho. ◤ La poule a été mangée en bénéfice du renard de manière abusive (à mon avis). → Pugpug ba rifai ya wuz bun li oñan-laho.
◤ La poule a été mangée. Par qui ? → Pugpug ba oñan-laho. Shu ya bun li la ? (Par qui : En bénéfice de qui ?) ◤ Quel bénéfice ? Pour quoi faire ? Pour gagner quoi ? → Bun-la ? (Aussi : da toaria ya tonin-la : qui est le responsable de cette action ?)
yaxaria signifie « but, objectif ».
yaxari (dans le but de, afin de, pour). yaxaria-la, yaxari-la (dans quel but ? pour quoi faire ?) ;
◤ J’ai volé pour pouvoir manger. → Oñan-yao yaxari oyobi-mi. ◤ Tu pars pour faire quoi (dans quel but) ? → Bu ba tuanbe yaxari-la ? → bu ba tuanbe ya yaxaria-la ?
La particule yari est une contraction de yaxari et est utilisée, à l’oral particulièrement, moins qu’à l’écrit, lorsqu’on n’a pas besoin de faire emphase sur la notion de but. ◤ On s’est assis pour manger. → Arji du oñan yari fei-tsoa. ◤ Tu veux mes rubans pour quoi faire ? → Ji ya ar zakuro ho shin yaxari-la ? → Ji ya ar zakuro ho shin yari-la ? ◤ Pour quoi faire ? (à quoi bon ?) → Yaxari-la ? → Yaxaria-la ? → Yari-la ? → La yari-la ? (emphase). ◤ Tu vas l’utiliser pour quoi faire ? → Bu ba tsai ho shua-to yaxari-la ? ◤ Je suis censé faire quoi avec ça ? → Ji ba tsai ge dwo yaxari-la-yoma ? (On pourra comparer avec la PE -muka (quand on ne sait pas quoi faire avec (une chose, une situation…))
bao (esprit, intention) ; bao-la (quelle intention ? pour quoi faire ?) ; ya bao li (adv. dans l’esprit de, afin de, pour).
◤ Il faut se nourrir pour vivre. → Baibuay ya bao li kuharua-xayi. (Lit. vivre, dans l’intention de, nourriture, besoin.)
mozan est un verbe qui signifie « réparer, retaper, rénover ». ◤ Je refais la maison. → Naguan ho mozan.
La particule mo marque la répétition d’une action. ◤ Je remange une pomme. → Lugu ho mo oñan.
L’adverbe moyori (mo.yo.rí) marque la répétition d’une action de manière intensifiée. ◤ Il a une nouvelle fois volé une pomme. → Aitsu du lugu ho moyori oyobi.
◤ En tant que secrétaire, j’écris ce qu’on me dicte. → Ji du, pingulin toshte, ji li egalun tsai ho pin-to. ◤ Je m’apprête à parler en tant que membre de la famille. → Ji du amaiti ya elun toshte ranil-xao.
À comparer avec fwo ge (voir la section de la Pn fwo)
koyege (Lit. "de manière près de") et chailazula (approximativement, environ, à peu près) sont des adverbes d’approximation. ◤ Elle est presque aussi haute que moi. → Aitsu ba ji xotie koyege ogon-fu. ◤ Elle est presque arrivée. → Aitsu ba koyege/chailazula uchu/guay-ñao. ◤ Elle est à peu près pareille. → Aitsu ba chailazula iraga-fu. ◤ Cette pomme est presque rouge. → Da lugu ba koyege mei-fu.
wei (vers) est également utilisable comme adverbe pour marquer une approximation, parfois combiné à uwei (environ) : ◤ Le bébé est né à peu près vers trois heures. → Nene du uwei dan fak wei-li fuñu-mi.
À comparer avec pexoge : ◤ Cette pomme, on la dirait/c’est comme si elle était rouge. → Pexoge, da lugu ba mei. ◤ Elle est presque (on la dirait) idiote. → Pexoge aitsu ba tubao.
Dans la plupart des cas, les trois adverbes sont utilisables, avec leurs nuances.
À comparer avec l’adverbe yuxo pour les phrases négatives (« presque plus, à peine »).
diu signifie « être sans, sans ». C’est un verbe et une particule nominale. ◤ L’arbre sans pommes. → Lugu-diu abol. ◤ L’arbre est sans pommes. (état) → Abol du lugu-diu-sha. ◤ Je suis rentré chez moi sans pommes. → Ji du lugu-diu ge wanxuay li guay. → Ji du xol-lugu-diu-sha wanxuay li guay. ◤ Je veux celle sans les rubans bleus. → Feye zakuro-diu daya ho shin. ◤ Il a réussi sans problème. → Aitsu du xol-oxanchia-diu baripi-mi. → Aitsu du oxanchia-diu ge baripi-mi.
◤ Je restai sans manger. → Ji ba oñan-diu-ranfu-mi. ◤ Je restai sans savoir quoi dire. → Ji ba orinshilae-ranfu-mi. (orinshila : ne pas savoir quoi dire, être à court de mots.)
Quand il y a une notion de simultanéité pour une action qui n’est pas réalisée, on utilisera la particule agissante yushana [ʝú.sha.na]. Contrairement à son antonyme shana, la PB ge n’est pas omise. ◤ Il a réussi sans problème (tout en n’ayant aucun problème) → Aitsu du oxanchia ho lin-yushana ge baripi-mi. → Aitsu du oxanchia-diu ge baripi-mi. (correct aussi). ◤ Ce n’est pas possible de marcher en même temps qu’on ne bouge pas. (sans bouger) → Buay-yushana ge zuguay-nante usiyae-fu-lô. ◤ Il jouait sans faire de bruit. → Aitsu du tulon-to-yushana ge yuña-xal-mi. ◤ Il est parti sans chanter (sans être en train de chanter). → Shai-to-xal-yushana ge tuanbe. ◤ Une personne qui ne ment jamais dans sa vie a-t-elle bon cœur ? → Dodonbai uso-yushana shu ba shatsue-fu-fe-lasul ? ◤ Sans que je ne lui demande rien, il parla. → Ji ba ufun irmen-yushana shinkoga, aitsu du ranil-ñu-mi. (Malgré le fait de n’avoir rien demandé en ce même moment : insistance sur le fait que l’action non réalisée aurait été presque simultanée avec l’action réalisée si elle avait existé ; sans yushana, la phrase est également correcte.)
Le verbe bezuntatsi signifie « y avoir trop peu, manquer de ». ◤ Si je n’y joue pas, c’est par manque de temps (libre). → Ji du tsai ho yus pakuba-to du-pe chibai ba bezuntatsi bila fu.
La particule circonstancielle dérivée, besta, signifie « à défaut de, par manque de ». ◤ À défaut de pommes, j’ai mangé un abricot. → Lugu besta, kisur ho oñan. ◤ Le chat a trop mangé et, comme le trou est trop étroit, (par manque d’espace) il ne passe pas. → Mimao ba dichaime oñan, yogo awa ba dichaime soxe-fu bila, gin besta yus puyai.
Une construction synonyme serait : *-diu dage. ◤ Puisque je n’avais pas de pommes, j’ai mangé un abricot. → Lugu-diu-mi dage, kisur ho oñan.
◤ Je marche avec mon ami. → Dyig tie zuguay. ◤ Irami vit avec son ami. (sous entendu : au même endroit que son ami) → Irami du dyig tie baibuay-ranxal.
-line : qui a, qui possède ◤ J’ai une maison avec une table rouge. → Mei benze-line naguan ho lin. ◤ Je veux celle avec le ruban bleu. → Feye zakuro-line daya ho shin. Voir line.
-file : qui a, qui possède ◤ Je veux celle qui a plein de rubans bleus. → Feye zakuro-file daya ho shin. Voir file.
tie-li : qui a une relation avec ◤ Est-ce que tu as des relations avec la guilde ? → Xanshibar tie-li lie-to-fe ?
tie peut être utilisé à la place de xotie dans les comparaisons simples. ◤ Il ressemble à sa femme. (apparence) → (Aitsu du) imen tie una. (il, femme, avec, avoir une ressemblance.)
tie peut également être utilisé à la place de ge pour l’objet ayant un rôle d’instrument employé pour la réalisation de l’action. ◤ J’ai fabriqué ça avec mes mains. → Ji ya oto tie tsai ho dosho-mi. (Lit. moi, de, main, avec, ce, (nominalisation), (objet), fabriquer, passé.)
fufuan (groupe+dans) implique toujours que la partie qui précède est au pluriel. ◤ Ma poule est la plus grosse de toutes les poules du poulailler. → Pugpugxuay ya so pugpug fufuan ji ya pugpug ba mechai ogon. ◤ Parmi les pommes, j’ai trouvé un autre fruit. → Lugu fufuan fa tufwo shikua ho kaitia.
Le mot bai signifie temps, fois, reprise.
bai-la (quand, à quel date) ; bairin-la (jusqu’à quand) ; baishana (pendant tout ce temps, en même temps, simultanément) ; ranbai-la (pendant combien de temps) ; baige-la (depuis quand/depuis quelle date), ranbaige-la (depuis combien de temps), sotai bai ge (à chaque fois), dodonbai (toujours, jusqu’à la fin de la vie ; dans une phrase négative : jamais), baitaibai (de temps en temps, parfois), baimazuma (petit à petit, et le temps passant), taotao bai li (il y a longtemps, il était une fois), sobai (toujours), tue bai li (à un autre moment).
◤ Quand il fait trop froid, on reste à la maison. → Dichaime kal-fu bai li naguan li ranfu-xushi. (Lit. trop, froid, faire, temps, dans, maison, dans, rester, il convient de) ◤ Il s’est blessé quand il jouait. → Aitsu du yuña-xal ranbai wonsa-tsoa.
Voir la section dédiée à la PA bai : 13.31.
◤ J’ai déjà mangé. → Ji du laxai oñan. ◤ Tu as mangé ? Déjà ? → Oñan-fe ? Laxai ?
À comparer à manara (pas encore) et wosobai (encore et toujours).
xai est un synonyme de laxai.
◤ Avant, j’ai fait le lit. → Baina, oe ho oxai-to. L’adverbe baina est un synonyme de nuai pour signifier « avant, antérieurement, plus tôt », mais il n’est utilisé que comme adverbe et non comme particule, contrairement à nuai.
À comparer également à xol-komie (avant tout, en avance, préalablement).
◤ Je mangerai avant d’aller dormir. → Ji du oyu-to nuai oñan-gura. ◤ Avant, je marchais beaucoup. → Nuai, ji du janme zuguay-sowa-mi. ◤ Deux heures plus tôt, il pleuvait. → Bi fak nuai, nari-to-xal-mi. ◤ Je l’ai vu il y a deux jours. → Ji du aitsu ho bi shi nuai gao-mi-lô.
nuai se combine à l’adverbe baina (antérieurement, tout à l’heure, avant) pour signifier « il y a moins de (durée) » ◤ Je l’ai vu avant deux jours. (il y a moins de deux jours) → Ji du aitsu ho bi shi nuai baina gao-mi-lô. baina se combinera à go (après).
◤ Après manger, il est allé couper du bois. → Aitsu du oñan-ñao go tota ho bitso yaxari guay.
go se combine à l’adverbe baina (antérieurement, tout à l’heure, avant) pour signifier « avant (durée dans le futur), dans moins de (durée) » ◤ Je le verrai avant deux jours. (dans moins de deux jours) → Ji du aitsu ho bi shi go baina gao-gura-lô.
Voir également yogo (conjonction) et yogo (cependant).
◤ À peine était-il entré, qu’il tomba. → (Pai,) aitsu ba anai-mena-mi totora-mi. ◤ À peine était-il entré, qu’il tomba. → Mena aitsu ba anai-mi (ja) totora-mi. ◤ À peine était-il entré dans la maison avec son sac si lourd, qu’il tomba. → Aitsu du mena cho poxa-sha garua ho gare-xal-shana naguan li anai-mena-mi totora-mi. (Il est possible de répéter le mot mena, pour la redondance.) ◤ Au moment où il commençait à peine à comprendre, la porte s’ouvrit (brusquement). (Il commençait à peine à comprendre, quand…) → Aitsu ba mena fuybura-ñu-mi ya bai li, (pai li) osu ba anur-tsoa-mi. ◤ Au moment où il commençait à peine à comprendre, la porte s’ouvrit (brusquement). → Aitsu ba fuybura-ñu-mena-mi ya bai li, (pai li) osu ba anur-tsoa-mi.
ranbai [ɾán.bai] est un substantif qui signifie « longtemps ». ranbai [ɾan.bái] est un adverbe et une particule qui signifient respectivement « pendant longtemps » et « pendant (une durée) ». ◤ Hier, j’ai marché environ pendant deux heures. → Nashi, chailazula bi fak ranbai zuguay-mi. ◤ Pendant combien de temps a-t-il marché ? → Aitsu ba zuguay ranbai-la ?
Mais : 📍 À ne pas confondre avec shana qui transmet la simultanéité de deux actions (« en même temps que », « pendant que », « pendant le temps que »). ◤ Il est parti pendant qu’il pleuvait. → Aitsu du nari-to-xal-shana tuanbe.
◤ Il pleure depuis deux heures. → Bi fak ranbaige zuwe-xal. ◤ Depuis quand est-il arrivé ? → (Aitsu ba) uchu ranbaige-la ?
◤ Combien de temps jusqu’à ce que tu répares ma table rouge ? → Ji ya mei benze ho zata tahin bai-tsoa-la ? ◤ J’ai encore cinq minutes pour arriver chez moi. → Ji du wanxuay li uchu tahin ol fun ho lin-ran.
iwoshanpe vient d’une combinaison de trois mots : iwo (vrai), shana (PA) et pe (PB). Littéralement : "tout en faisant vrai". ◤ Tant qu’il fabriquera la maison, il sera occupé. → Naguan ho dosho iwoshanpe baotiku. ◤ Tant que c’est vrai, il ne ment pas. → Iwo iwoshanpe aitsu du yus uso. ◤ Tant qu’il ne s’arrête pas, il continuera à marcher. → Yus atoy iwoshanpe, zuguay-ran. ◤ Tant que tu travailleras, je te paierai. → Bu ba goyka ho dwo iwoshanpe, ji ba bu li tinpe-gura.
◤ À force de manger, on grossit. → Oñan niren, bake-tsoa. ◤ À force de chanter, j’ai mal à la gorge. → Shai-to niren, gulu ba aicha. ◤ À force de frapper, naturellement, ça se casse. → Pegu niren, xisho ge (tsai ba) apur-tsoa.
◤ Il a tellement marché qu’il s’est complètement éloigné de la maison. → Aitsu du zuguay-mi choxol, naguan ge meme taori-mi. ◤ La boîte a trop été écrasée pour qu’on puisse l’utiliser à présent. → Xakai du soxaka-laho choxol, ao ge yu shua-tsoa-yao. ◤ Ils sont trop occupés à se battre sans arrêt entre eux pour s’occuper d’idéaux communs. → Araitsu du aira-diu ge totsobiri ya du baotiku-fu choxol, birie kutetoria ho yus baokatsi-yao. ◤ J’ai soudain voulu me casser la tête contre un mur tellement j’ai eu honte. (et j’ai un peu honte à présent en le racontant) → Ji du me baxade-fu choxol, wan ya maira ho apur-to-son-fuyoi. ◤ L’arbre est tellement grand que je ne vois pas le haut (le sommet). → Abol du cho ogon-fu xolge, ma ho yus gao-yao. → abol du ogon-fu choxol, ma ho yus gao-yao. ◤ Le chat est dans une telle colère que je ne peux pas le caresser. → Mimao ba cho tome-fu choxol, ji du tsai ho yus ximashegi-yao.
À comparer avec la PB pe.
Adverbe ◤ Si seulement j’avais une pomme ! → Owanshia lugu ho lin (pe) !
Particule ◤ Si seulement j’avais une pomme, je n’aurais pas faim. → Ji du, lugu ho lin owanshia, yus ketai-sha !
Adverbe ◤ D’après ce qu’on m’a dit (ce qui a été dit), tu es tombé. → Omen, bu ba totora.
Particule ◤ D’après lui, la jeune femme aurait volé une pomme. → Aitsu omen, yukelya du fa lugu ho oyobi-aun. ◤ D’après mon professeur, les nuages sont faits d’eau. → Ji ya igo omen, suan du jua-anxua. ◤ Selon toi, c’est comme si tous les chats sont gris. → Bu omen pexoge so mimao ba ziyapa-fu.
À comparer à yogana ge (par exemple) et iyoyo, la particule odo, précédé d’un groupe nominal ou d’un verbe (qu’il nominalisera), signifie un « comme par exemple, quelque chose comme, un truc comme ». ◤ Qu’est-ce que tu veux faire ? —Je ne sais pas, jouer par exemple ? → Dwo-shin-la ? —saha, yuña-odo-fe ? ◤ Et si on lançait, par exemple, des pierres dans le lac ou je ne sais pas ? → Turka ho goyon-ñu-odo-layusla ja lai-la ?
dienrinlige est un adverbe qui signifie « d’un côté à un autre, d’un point à un autre ». ◤ aller d’un côté à un autre, traverser. → Dienrinlige guay
De manière plus littéraire, il est également utilisé comme PCm. ◤ sauter de pierre en pierre → Turka ge turka li babu → turka li-ge turka li babu → turka dienrinlige babu ◤ Il traversa la rivière en sautant de pierre en pierre. → Aitsu du jupya ho turka dienrinlige babu ge guay-mi. (Lit. il, (thème), rivière, (objet), pierre, d’un point à un autre, sauter, (manière), aller, (passé).)