Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale
◤ Eh, mon ami, je me demandais… Cet homme appelé Zangsa, tu lui as parlé de mon problème, j’espère ? → Ne, dyig-ixie, ji du lasul-lô-tafu, Zangsa nano da zogo li ji ya oxanchia ya oshima li il-fe-yone ?
Ne, |
dyig-ixie |
ji |
du |
lasul-lô-tafu |
Zangsa |
VOC |
ami[n.]-affection[Pn] |
1SG |
TOP |
se.demander[v.]-emphase[PE]-voilà[PA] |
Zangsa |
nano |
da |
zogo |
li |
ji |
ya |
appelé[v.] |
DEM.SG |
homme[n.] |
DAT |
1SG |
GEN |
oxanchia |
ya |
oshima |
li |
il-fe-yone |
|
problème[n.] |
GEN |
sujet[n.] |
DAT |
dire[v.]-[QYN]-incertitude[PE] |
Singulier : ji, bu, aitsu. Je ► Ji /d͡ʒi/ ; Tu ► Bu /bu/ ; Il ► Aitsu /ˈaʝ.tsu/.
Pluriel : arji, arbu, araitsu. Nous ► Arji /ˈar.d͡ʒi/ ; Vous ► Arbu /ˈar.bu/ ; Ils ► Araitsu /ar.ˈaʝ.tsu/.
Les pronoms personnels sont utilisés couramment pour enlever des ambigüités. ◤ Je te comprends. → Ji du bu ho fuybura-lô. ◤ J’ai assez de pommes. → Ji du lugu ho ushayi lin.
Cependant, il est souvent omis à l’oral, s’il n’y a pas besoin d’emphase et qu’il n’est pas nécessaire pour comprendre. ◤ Je te comprends, mon ami. → Fuybura-lô, dyig-ixie.
Parfois, on peut ajouter le pronom à la fin, typiquement à l’oral, comme emphase. ◤ Tu as assez de pommes (comme ça). → Lugu ho ushayi lin-lô, bu (du). ◤ J’ai vraiment pas de chance, alors… → Chadenden-da, ji du…
Informels : Il existe des pronoms personnels plus informels : arachuchi (nous), araichobu (vous), dérivé de araitsu yo ji, araitsu yo bu.
Châtiés : Il existe des pronoms personnels plus formels : eyeji (je), ener (nous), oger (tu poli, vous singulier), selemey (vous poli, pluriel). Ils ne sont toutefois que peu utilisés autrement que par les érudits ou par moquerie ou théâtralité. Voir l’aparté sur la langue châtiée.
Certaines PE peuvent être utilisées directement sur les noms et pronoms personnels. Ainsi :
ixie (marque l’affection) ◤ Ah, ça faisait longtemps qu’on ne se voyait pas, mon ami, ça fait plaisir ! → Dopabaido-ixie-xama ! |
chaga (mépris) ◤ Tu n’es qu’un serviteur. Tu n’es rien. → Bu ba kaxun-chaga. Bu ba ufun. → Bu-chaga ba kaxun-fu. Bu-chaga ba ufun-fu. |
shama (noblesse, respect ; arrogance ; ou pour rire) ◤ C’est moi, le roi. → Dowu du-pe, ji-fu-shama. → Ji-shama ba dowu-fu. ◤ (Si j’avais été toi) Moi, je ne me serais pas trompé. → Ji-shama ba bu-chaga du-pe yus muyu-tsoa. ◤ Votre humble serviteur (moi) apporte le repas. → Bu-shama ya kaxun(-fu ji) du xamin ho rere-xe. |
san, légère marque de respect ou d’affection, utilisée pour repérer les noms, pour marquer qu’il s’agit du nom d’une personne, pour personnaliser un objet, un animal. ◤ Hé, viens, minou… → Ne, kai, mimao-san… |
shienshi (marque de soumission, de respect). Face à un fonctionnaire impérial : ◤ Moi, humble cordonnier, j’aimerais faire une humble demande d’un rendez-vous administratif impérial. → Beiwaxanshu-fu ji-shienshi ba danxidaye ho jiro-shin-xima-yotan. |
mon * |
ji ya * ◤ Mon livre → Ji ya baga |
le mien, mon/ma |
ji ya mono, ji ya ◤ Le mien est meilleur (plus bon). → Ji ya du chai sha-fu. |
ton/ta |
bu ya * ◤ Ton arbre → Bu ya abol |
son/sa |
aitsu ya *, ai (reprise) ◤ Son chapeau → Aitsu ya sapia → ai sapia |
nos |
arji ya * ◤ Nos livres. → Arji ya baga. |
vos |
arbu ya * ◤ Vos arbres → Arbu ya abol |
leurs |
araitsu ya * ◤ Leurs chapeaux → Araitsu ya sapia |
On utilisera le substantif et verbe nano (nom, prénom, appellation ; s’appeler) dans une subordonnée pour signifier « qui est appelé, dénommé, du nom de ». Ainsi : ◤ Ce maladroit exaspérant dénommé Zangsa a encore cassé la porte. → Zangsa nano da obarbaxu shu du osu ho moyori apur-to. (Lit. Zangsa (nom propre), dénommé (v.), cette personne maladroite exaspérante (n.), la porte (n.), objet (PB), à nouveau (adv.), a cassé (v.).)
Note : Le symbole ə sert à abréger artistiquement le mot nano.
Quand on veut joindre un titre à une personne, on mettra ce titre juste après le nom : ◤ Le jardin de Maître Zéligar. → Zeligar igo ya lior. ◤ Le roi Henri IV a-t-il existé ? → Henri IV dowu du fuhitashi-fe-lasul ?
Le genre féminin/masculin n’est souvent pas marqué. Il existe cependant une particule émotionnelle masculine (mon) et une particule émotionnelle féminine (lya), applicable aux pronoms, aux adjectifs, adverbes et verbes.
◤ Ohlà ! Je suis surpris (homme). → Boe ! Xoyafa-fu-mon. ◤ Ohlà ! Je suis surprise (femme). → Boe ! Xoyafa-fu-lya.
En fait, l’usage ne signale pas forcément que l’interlocuteur est en effet un homme ou une femme, mais marque la réaction de manière plus féminine ou masculine, selon la perception de la société impériale. Ainsi : ◤ Elle/Il a soulevé trente kilos ! → Aitsu du dantol gotsurpo ho mayigi-mon ! On ne sait pas si l’acteur (ou même l’interlocuteur) est un homme ou une femme, on signale simplement la grande force « masculine » manifestée.
Pour enlever l’ambigüité, il existe des mots précis :
◤ femme/femelle → leide (donne les suffixes dye et lya). |
◤ homme/mâle → zogo (donne les suffixes ogo, zogo et mon). |
◤ brebis, mouton → pula ◤ brebis → puladye ◤ mouton → pulamon |
◤ vieille dame → sekelya |
◤ vieux monsieur → seshon |
◤ monsieur → shogo |
◤ dame → kelya |
◤ jeune demoiselle, jeune femme → yukelya |
◤ jeune monsieur → yushogo |
◤ garçon → chumon |
◤ jeune fille → zulya |
Verbe. tai est un verbe qui signifie « (faire) par, diviser par, distribuer par ». ◤ Diviser par deux. → Bi tai-to.
PS. C’est également une particule spéciale d’opération, comme ga pour les opérations : ◤ 2 sur 2 égal 1. → Bi tai bi ga fa.
Alors que tai est un verbe qui signifie « diviser par », sotai est un adverbe qui signifie « chaque ». ◤ Chaque personne a une pomme. → Sotai shu du fa lugu ho lin. (Lit. divisé par tous, personne, pomme, avoir. .) sotai shu, écrit en deux mots, signifie « chaque personne ». ◤ Chaque animal a une queue. → Sotai bukuxue du ipi ho lin. ◤ Chaque arbre a deux pommes. → Sotai abol du bi lugu ho lin.
sotaiso est un substantif et pronom indéfini qui vient de « tout divisé par tout » et signifie « chacun, chaque individu, chaque chose ». ◤ Chacun a une pomme. → Sotaiso du fa lugu ho lin. (Lit. divisé par tous, tous, pomme, avoir.)
Pronom : ◤ Tous ont une pomme. → Soshu du lugu ho lin. (toutes les personnes) → Sofu du lugu ho lin. (on ne spécifie pas s’il s’agit d’humains, probablement des animaux).
Adjectif : ◤ Toutes les pommes sont vertes. → So lugu du belka-fu.
Le pronom indéfini swo signifie « tout, toute chose, toutes sortes de choses ». ◤ Tout est terminé. → Swo du nao.
Littéralement « zéro personne ». ◤ Aucune personne n’a de pommes. → Uza shu du lugu ho lin. (Lit. Zéro, personne, pomme, avoir. Prononcé [u.ˈza shu]) ◤ Personne n’a de pommes. → Uzashu du lugu ho lin. (Lit. zéro personne, pomme, avoir. Prononcé [u.ˈza.shu])
L’adjectif et adverbe sototaxo signifie « (qui est de) tous, toutes les choses (comprises dans le contexte), comparé à l’ensemble, prenant en compte l’ensemble (de choses existantes, de possibilités) ». ◤ Il était avec l’Empereur et tout ce qu’il a trouvé à faire, c’est de l’insulter… (De toutes les choses qu’il pouvait faire, il a insulté l’empereur) → Aitsu du soar tie fu-yo, sototaxo, da kata ho chaxil-nante… ◤ Tu es la plus belle de toutes les fleurs. → Bu du sototaxo chai ruxe yalya-fu-lô.
◤ Nous sommes allés à la taverne ensemble. → Barge arji du maoka li guay-lô. → Arji du maoka li barge guay-lô.
◤ Nous sommes allés à la taverne chacun de notre côté. → Katage arji du maoka li guay-lô. → Arji du maoka li katage guay-lô. À noter qu’il est sous-entendu que tous les deux acteurs vont à la même taverne. Pour enlever l’ambigüité : ◤ Nous sommes allés à une taverne différente chacun de notre côté. (nous sommes entrés chacun dans une taverne différente) → Katage arji du wochao maoka li guay-lô. ◤ Nous sommes allés à une taverne différente chacun de notre côté. (sous-entendu différentes de celles où chacun de nous étions entrés avant) → Katage arji du tue maoka li guay-lô.
Pour marquer qu’une action est bidirectionnelle, mutuelle, on emploiera l’adverbe bir, dérivé des adverbes xol-biri et biri ge dérivés eux-mêmes de l’adjectif biri (mutuel). ◤ On s’est entre-moqués. (On s’est moqués ensemble, mutuellement) → Arji du bir gotasi-lô. ◤ Nous nous aimons, c’est mutuel. (emphase) → Arji du bir zaya-lô. ◤ Nous nous sommes frappés l’un l’autre. → Arji du bir pegu-lô.
◤ Nous sommes tous les deux allés à une taverne. → Ji xoga bu xoga maoka li guay-lô. (On ne spécifie pas si la même taverne ni si les acteurs sont ensemble.) Voir plus d’exemples dans la section dédiée à xoga : 10.9.
Temps. ◤ Je viens ici tous les dix jours. → Ji du tolshiyi-tai ge xuay kai-sowa. → Ji du sotai tolshiyi li xuay kai-sowa. ◤ Il vient tous les premiers du mois. → Aitsu du baobin ya fa ya shi-tai ge kai-sowa. → Aitsu du sotai ge baobin ya fa ya shi li kai-sowa. Aussi, avec la PC dienrinlige : ◤ Il vient tous les vendredis. (de vendredi en vendredi) → Aitsu du oldari dienrinlige kai-sowa.
Espace. ◤ Il saute de pierre en pierre. → Aitsu du sotai turka ge babu-lô. → Aitsu du turka dienrinlige babu-lô. ◤ Il dessine une croix tous les dix mètres. → Aitsu du tol undi-tai ge atsun ho wapapin-to. → Aitsu du tol undi dienrinlige atsun ho wapapin-to. → Aitsu du sotai tol undi ge atsun ho wapapin-to.
Idée. ◤ Il rajoute « fe » à chacune de ses phrases. → Aitsu du sotai zuri li fe ja chayi-lô. → Aitsu du sotai ge zuri li fe ja chayi-lô. → Aitsu du zuri dienrinlige fe ja chayi-lô.