Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale

12 PC et adverbes de liaison logique

12.1 Par/À cause de/Pour le bénéfice de/Grâce à : bila/bun/shiel/xima

12.1.1 À cause de : bila

Voir l’aparté dédié à bila : 11.5.

12.1.2 Pour le bénéfice de : ya bun li

Voir l’aparté dédié à bun : 11.5.1.

12.1.3 Par la faute de, à cause de : ya chaon li

Tout est à cause de moi ! (tristesse)So du ji ya chaon li fu-xuwe ! La locution ya chaon li est un synonyme de ya bun li, avec une emphase sur la culpabilité et la mauvaise action plus que sur le bénéfice que le coupable en a tiré. Pour une forme neutre, voir plutôt bila.

12.1.4 Grâce à : shiel

shiel peut être utilisée comme particule circonstancielle J’ai fabriqué cette maison grâce à toi. Merci.Da naguan du bu shiel dosho-mi. Shielsha. C’est grâce à toi.Bu shiel fu. Grâce à toi, la poule n’a pas été mangée.Bu shiel, pugpug du yus oñan-laho.

Nom : ya shiel li shiel peut également être utilisée comme nom : C’est grâce à toi.Bu ya shiel li fu.

À comparer avec une expression équivalente : ya xima li.

12.1.5 Grâce à : ya xima li

Combiné à la particule li, xima (« grâce », mais aussi : « demande de faveur, être généreux » et, en particule à la fin de la phrase, « s’il te plaît ») peut signaler qu’une action a été réalisée grâce à ce qui le précède. Grâce à toi, la poule n’a pas été mangée.Bu ya xima li, pugpug du yus oñan-laho.

12.2 Étant donné/puisque/car/parce que : xolge/bila/dadage

xolge (parce que) = dadage (étant donné que, puisque) = bila (car/parce que) Ces adverbes PC sont interchangeables, à placer après la proposition qui explique la cause, la raison. Il est content parce qu’il lit un livre.Aitsu du baga ho lanwo dadage, shinpin-sha. Il est content parce qu’il lit un livre.Aitsu du baga ho lanwo xolge, shinpin-sha. Il est content parce qu’il lit un livre.Aitsu du baga ho lanwo bila, shinpin-sha.

Cependant, il existe d’autres manières d’exprimer une cause, en insistant plus ou moins sur celle-ci : Comme il continuait à marcher, il arriva à la maison.Zuguay-ran-mi go/ge/xolge/bila naguan li guay-ñao-mi. (go : après ; ge : manière de ; xolge : car ; bila : parce que qu’il a continué à marché, il arriva à la maison ; c’est en continuant à marcher qu’il arriva à la maison ; car il continua à marcher, il arriva à la maison.)

12.2.1 Parce que : xolge

La particule xolge insiste sur le lien logique naturel. Je suis blessé parce qu’un renard m’a attaqué.rifai ba ji ho tobiña xolge, wonsa-fu. Je respire parce que je vis.Kixe xolge, gizi-ran.

12.2.2 Parce que : bila

Je suis blessé parce qu’un renard m’a attaqué.rifai ba ji ho tobiña bila, wonsa-fu. Je continue à m’amuser parce que je vis.Kixe bila, yuña-ran.

12.2.3 Puisque : dadage

Après un verbe Puisque tu danses, je vais chanter.Bu du yoibi-xal dadage, ji du shai-to-ñu.

Après un nom Étant donné l’état de ta charrette, c’est un miracle qu’elle soit arrivée.Bu ya asareo ya orsha dadage, uchu-nante miyaria-fu.

12.2.4 Puisque : dage

Raccourci, comparé à dadage, dage signifie la même chose. Puisque tu danses, je vais chanter.Bu du yoibi-xal dage, ji du shai-to-ñu.

Le mot peut également être utilisé comme adverbe pour signifier eh bien, puisqu’on y est, puisque c’est comme ça. Puisqu’on y est, mangeons.Dage, oñan-ar-xa. Puisque c’est comme ça, je pars aussi.Dage, ji xoga tuanbe. À comparer à ja et xolaligo.

12.2.5 bila-la … bila

Quand on veut inverser les propositions et parler du résultat avant, on utilisera bila-la (pourquoi ?) suivi de bila à la fin de la proposition qui vient expliquer la raison. Parfois, bila peut être omis à l’oral et remplacé par un . Je suis blessé, et pourquoi, parce qu’un renard m’a attaqué.Ji ba wonsa-fu, bila-la, rifai ba ji ho tobiña bila. Je l’ai fait, et pourquoi, à cause de toi !Dwo bila-la : bu bila lô ! Je suis content, car j’ai mangé une pomme.Lugu ho oñan bila, shinpin-sha. Je suis content, car j’ai mangé une pomme.Shinpin-sha, bila-la, lugu ho oñan bila.

12.2.6 Vu ce qui a été vu : xolaligo

Maintenant (après tout ce qui a été vu, dit) j’ai trop envie d’y aller.Xolaligo cho guay-son.

12.2.7 Et c’est que, et le fait est que : eseki

Il a peu mangé. Et c’est qu’il s’était servi un gros déjeuner.Aitsu du ustu piska oñan, Eseki ogon pikamin ho wan li pei-mi.

12.3 Conjonction d’exclusion : Ni… ni : yus… yus ; ou : -fe

ni : yus Dans ce cas, la particule « yus » (non) se place après le mot ciblé. Je n’aime ni la nuit ni les renards.Wog yus rifai yus ho zama. Ni moi ni mon cousin n’y sommes allés.Ji yus wukji yus ba guay-mi.

ou (inclusif et exclusif) : -fe On peut faire de l’alcool à partir de la fermentation de fruits ou de céréales.Shikua-fe siskua-fe ya kuñutaria ge shihito ho dosho-yao. Tu veux de l’eau ou du thé ? — Oui. — Idiot. C’est l’un ou l’autre. Fais le choix.Jua-fe bux-fe ho shin-la ? — Sie. — Tubao. Bistu fu-lô (/Pya ba fa ustu fu). Pyabura-xa.

12.4 Conjonction d’addition, de liste : yo ou yogo (et puis, en emphase), yi, -iq

12.4.1 Liste : yo (PC)/-yo (PA)

La particule circonstancielle yo sert à unir une liste d’éléments. J’ai une maison et une pomme.Naguan yo lugu ho lin. J’ai une maison et une pomme (entre autres).Naguan yo lugu iyoyo ho lin. J’ai une maison, un chat, un chien, une pomme (parmi bien d’autres choses).Naguan yo mimao yo paochi yo lugu iyoyo ho lin. Maintenant, ma sœur et mon frère sont dans la maison.Ao li dada yo baji du naguan li fu. Maintenant, ma sœur, avec mon frère, est dans la maison.Ao li baji tie dada du naguan li fu. J’ai vu une maison vieille et grande.Ji du seyi yo ogon naguan ho gao.

yo peut également être utilisé comme yogo en début de phrase. Et puis, je suis partis.Yo, mufo.

La particule agissante yo, appliquée à un verbe, est utilisée dans une liste de verbes dépendant d’un même sujet. À comparer à yi. Le mouton mangeait, s’éloignait, puis se remettait à manger.Pula ba oñan-mi-bai-yo, taori-mi-bai-yo, oñan-ñu-bai-mi. Et c’est comme ça que je peux conclure (allègrement) que les fantômes existent et ouvrent des fenêtres.Xol-da, yokufu ba fu-yo gefon ho anur-to-suren ya ho bilagui-yao-xama.

Quand le verbe est omis, par exemple pour une liste d’adjectifs, la particule devient une conjonction sans tiret diacritique. La maison était belle et grande et mystérieuse.Naguan du ruxe yo ogon yo misanfile-fu-mi.naguan du ruxe-fu-mi-yo ogon-fu-mi-yo misanfile-fu-mi. (lourde emphase .)

12.4.2 Conjonction de proposition incomplète et reprise : yi, -yi (PA)

Verbe de reprise Le mot yi est une particule de reprise qui agit comme un verbe, reprenant le radical verbal précédant et lui appliquant d’autres particules agissantes, un peu comme dwo mais d’une forme encore plus générale. Il est peu utilisé, car souvent omis à l’oral si le contexte suffit à comprendre : Je ne voulais pas le dire, mais j’ai fini par le faire.Ji du yus il-shin-bao-jaga yi-ñao.Ji du yus il-shin-bao-jaga… J’ai essayé de construire une maison et j’ai fini par construire un palais.Naguan ho buntso-gaora-jaga xolaligo palatyoa yi-gui.naguan ho buntso-gaora-jaga xolaligo palatyoa.

PA Pour donner de la flexibilité à des phrases complexes et changer l’ordre syntaxique habituel, on pourra utiliser la particule agissante yi appliquée toujours à un verbe. Elle est souvent utilisée pour faire emphase sur une action, un objectif, une raison… Parfois, elle peut être un synonyme de la tournure tout aussi courante bila-la … bila, avec toutefois un peu moins d’emphase que cette dernière. À l’oral, elle sert également pour informer l’interlocuteur que l’on n’a pas fini la phrase. Elle sert aussi justement à laisser la phrase en suspens, invitant le locuteur à deviner le reste suivant le contexte. Contrairement à tafu qui reprendra toujours le sujet de la phrase antérieure, yi est plus flexible et reprendra le sujet ou l’objet selon la nature du verbe, si l’objet a déjà été précisé. Les particules de base comme ho seront habituellement ajoutées à la fin de la phrase, même si elles peuvent être omises à l’oral ou dans des tournures plus poétiques. Nous sommes venus ici pour vous faire revenir au royaume.Arji du xuay kai-yi bu ho dowuxi li mo kai-suren yaxari. Je l’ai pris, ce crayon que je voulais tant acheter.Ji du bura-yi, ji ba cho linjao-shin da lapitsa ho.

Reprise par omission. La particule yi-lô peut être utilisée comme reprise de quelque chose que l’on devine par le contexte : Tu l’as fait ? —Oui, je l’ai fait.Dwo ? —Sie, dwo-yi-lô. Il l’a ramassé du sol.Aitsu du noabura-yi-lô. Mais : Il l’a ramassé du sol, son sac.Aitsu du noabura-yi, garua ho.

Tu as les clefs ? —Non… Je blague, je les ai sur moi, t’inquiète.Sixun ho banja-fe ? —Yus… Janta, banja-yi-lô, usa-zei-xa. J’aime les plaines. —Moi, les montagnes.Ji du waraba ho zama-lô. —Ji li-du xuashor-yi-lô. J’aime les plaines. —Moi, je les déteste.Ji du waraba ho zama-lô. —Ji li-du chajina-yi-lô. Tu as fait tes devoirs ? —Je les ai faits. —Hum… —Si, je t’assure, je les ai faits.Dwopiga ho dwo-fe ? —Dwo-lô. —Hu… —Eilôy, dwo-yi-lô.

La particule se combine à la construction « ya kon » (élément d’une liste, numéroté ou qualifié) pour spécifier quel élément de la phrase précédent on reprend. Je viens d’Osha et j’aime le lac, et toi ? —Tiens, moi aussi, le deuxième élément (j’aime le lac).Osha-dirnin-fu-yo ganju ho zama-lô, bu du la ? —Cho tamai, ji xoga bi ya kon-yi-lô. Je viens d’Osha et j’aime la ville, et toi ? —Tiens, moi aussi, le premier élément (je viens d’Osha). Par contre, je n’aime pas trop la ville.Osha-dirnin-fu-yo shino ho zama-lô, bu du la ? —Cho tamai, ji xoga fa ya kon-yi-lô-jaga shino ho usgabi… À l’oral, on utilise rarement la construction « ya kon » plus d’une fois. Cependant, à l’écrit, surtout en poésie ou pour des jeux de mots, l’on pourra reprendre plus d’un élément.

À comparer avec tafu, qui contient une marque plus explicative que yi.

12.4.3 Et que (différents sujets) : -iq (PS)

Si deux groupes complexes, avec une forme verbale et un sujet différent, dépendent d’un même mot, ils seront unis par la particule spéciale iq. La maison que tu as réparée et que j’ai achetée est belle.Bu ba zata-iq ji ba linjao naguan du ruxe-fu. L’homme que j’ai vu aujourd’hui et que tu as rencontré hier était Zangsa.Ji ba dashida gao-iq bu ba nashi dopa zogo du Zangsa-fu.

Voir également la section sur la subordination.

12.4.4 Et puis/ensuite : yogo

Pour unir deux principales ou ajouter un élément oublié, on utilisera la conjonction yogo. Il ne me reste qu’un jour et une nuit, et puis je pars.Fa shi yo fa wog ba ustu ranfu, yogo ji ba mufo. (Lit. un jour, après, une nuit, (objet), seulement, rester, puis après, moi, partir") J’ai une maison, et puis même une pomme et un chien.Naguan ho lin, yogo xoga lugu yo paochi.

Bien des fois, les particules temporelles sont utilisées à la place de la conjonction. La fée chante, danse, et rit.Zuxurin ba shai-to-yo yoibi-yo xamasi-xe.zuxurin ba shai-to-xe yoibi-xe xamasi-xe. La fée chante une chanson des forêts, danse légèrement, et rit bruyamment.Zuxurin ba mize ya shai ho shai-to-xe, sauze ge yoibi-xe buron ge xamasi. L’usage yogo est bien sûr possible aussi, mais on ajoute une nuance d’ordre temporel : La fée chante, danse, et rit.Zuxurin ba shai-to yogo yoibi yogo xamasi. La vieille dame ferma la porte, sortit la chaise à l’extérieur puis s’assit pour s’amuser à regarder passer les gens.Sekelya ba osu ho mifeto-mi, poro ho muwato-mi, yogo puyai-xal ya shushu ho gao ya baizuay ya bao li fei-tsoa-mi.

12.4.5 Après, ensuite : go

Parfois, la particule go (« après », voir section dédiée, 11.18) peut suffire et remplacer yogo : Il finit de chanter puis il partit.Shai-to-ñao-mi go mufo-mi. (Une fois qu’il eut fini de chanter, il partit.)

12.4.6 Et en plus, et aussi, et puis ajoutons : soreni

soreni est un adverbe qui signifie « et en plus, et puis aussi, et ajoutons aussi, et puis d’abord, et puis de toute façon ». Il voudrait aussi une pomme, et des cerises, et aussi deux abricots, s’il vous plaît.Yochai, aitsu du lugu ho shin-xima-yo are nefa, soreni bi kisur-xima. Je n’ai pas faim. Et puis, de toute façon, je n’ai rien à manger.Ji du yus ketai-sha. Soreni, oñan yari kuha ja ufun-fu.

12.4.7 Et puis aussi, même que : yochai

Je n’y vais pas. Et puis, je n’en ai pas envie.Yus guay-bao. Yochai, yus aisa-to-wô.

12.5 Qu’importe, pareillement : ga-fu

Enfin, qu’importe. Le fait est que tu as menti.Ga-fu. Bu du uso-losie.

12.6 De toute façon, et de toute façon : sogarila

sogarila est un adverbe et une conjonction. De toute façon, je pars.Sogarila, tuanbe. À comparer avec l’adverbe et conjonction xolxoga.

12.7 Alors/donc/en conséquence : ja/-fe-lô/ariago

12.7.1 Alors : ja

Du coup, je ne pars plus.Ja ji du yu mufo-xao. (Alors, je, à propos, ne plus, sortir, s’apprêter à.)

En plus d’un adverbe, ja est aussi une particule.

12.7.2 donc, n’est-ce pas : fe-lô

La combinaison des PI fe et marque une question oui ou non avec une nuance qui dit « à mon avis, j’ai raison. N’est-ce pas ? » Tu as donc perdu ton chemin (n’est-ce pas) ?Ushwu-tsoa-fe-lô. (se perdre, oui/non ?, (affirmation) ?)

12.7.3 Hein que oui, hein que non, n’est-ce pas : -di

Synonyme de fe-lô, parfois plus informel et moqueur, di veut dire « n’est-ce pas, hein, hein que oui, hein que non ». Tu pensais que j’allais te le dire, hein ?(Ji ba bu li) il-xao ja lai-di ?

Parfois, il se combine aux PI fe et la comme simple particule marquant le désir d’avoir une réponse positive ou plus claire, un peu comme nanga en moins concret. Tu le lui as dit, n’est-ce pas ?Bu ba aitsu li il-fe-di ? Alors, clairement, tu as pris laquelle des deux ?Ja bu ba bura dai-la-di ?

12.7.4 Questions impératives : fe-xa, la-xa

Pour marquer que l’on veut impérativement avoir une réponse, on utilisera la PA xa : Qu’est-ce que tu as dis ? (répète ce que tu as dis, je te l’ordonne)Il-la-xa ? Tu as fait tes devoirs ?Dwopiga ho dwo-fe-xa ?

À comparer avec des semi-questions moins impératives composées avec xafe et xima : Tu as fait tes devoirs ? (Dis-moi que tu as bien voulu faire tes devoirs.)Dwopiga ho dwo-fe-xafe ? Tu as fait tes devoirs, s’il te plaît ? (s’il te plaît, dis-moi que tu as fait tes devoirs/ si tu as fait tes devoirs)Dwopiga ho dwo-fe-xima ?

12.7.5 En conséquence : ariago

deux plus deux quatre. Donc, tu as quatre chats.Bi chai bi ba le-fu, ariago bu ya mimao du le-fu. Je suis tombé. En conséquence, je suis blessé.Totora-mi, ariago wonsa-fu.

12.8 Mais/Cependant/Pourtant/Malgré : jaga/ambo/yagambo/xolxoga/yogo

jaga (mais, oral) ambo (mais) yagambo (cependant) xolxoga (même ainsi, quand bien même) yogo (et puis, après, ensuite) sont des adverbes et des conjonctions.

12.8.1 Mais : ambo

ambo peut être utilisé chaque fois que l’on veut dire « mais ». J’aime marcher, mais courir… pas trop.Zuguay du-pe zama, ambo donguay du-pe… usgabi. (Si c’est marcher, j’aime, mais si c’est courir, pas spécialement.) J’aime les pommes mais que les rouges.Lugu ho zama, ambo ustu mei ya. Le renard est là, mais la poule dort.rifai ba xuay fu ambo pugpug ba oyu.

12.8.2 Mais : jaga

L’adverbe jaga est pareil que ambo en plus informel. Je veux le ruban, mais pas la pomme.Zakuro ho shin jaga lugu ja yus.

jaga est également utilisé pour protester, exprimer son incrédulité : Mais est-ce que tu étais obligé de voler ?!Jaga oyobi-xalao-fe lô ?!

jaga est aussi une PE ajoutée à la fin de la phrase, pour marquer que l’on a été détrompé, que l’on pensait quelque chose, mais en fait on dirait qu’elle est fausse : Quoi ? Mais je pensais que tu aimais apprendre de nouvelles choses !La ? bu ba zanmilma-shin-yoma ja lai-jaga ? J’aimerais bien pouvoir aller à la Cité des Cendres.Shinziyah li guay-son-jaga… (J’ai envie d’aller à la Cité des Cendres, mais… (ce n’est pas possible))

12.8.3 Conjonction de contraste/Alors que : yagambo

En comparaison avec l’adverbe ambo, yagambo marque un contraste plus marqué entre les deux subordonnées. Je marche alors que, toi, tu chantes.Ji ba zuguay-xal yagambo bu ba shai-to-xal. Cette pomme est verte alors que cette autre est rouge.Da lugu ba belka-fu, yagambo da tufu ba mei-fu. Tu voles. Or tu n’as pas d’ailes. Comment est-ce possible ?Bu du don-xal, yagambo lanlan-diu. Usiyae-fu-fe-boe ?

12.8.4 Cependant/Après : yogo

Voir l’aparté dédié à l’adverbe yogo : 12.4.4. Cet adverbe peut marquer un contraste pour détailler et rectifier ce qui vient d’être dit en ajoutant une nuance.

Cordonnier : Je suis normalement là toute la journée. Après, je peux être sorti de temps en temps.Beiwaxanshu : yomanuma, ji ba so shi ranbai xuay li fu. Yogo baiyobai ge mufo-layusla. (Lit. Cordonnier : normalement, je, tout jour pendant, là à l’intérieur, après, irrégulièrement, partir, peut-être.)

12.8.5 Mais même ainsi, même si : xolxoga

L’adverbe xolxoga, littéralement « même de cette manière », « pareillement », signifie « mais même ainsi, quand bien même ». Je n’ai pas d’ailes, mais même ainsi je veux voler.Lanlan ho yus lin, xolxoga don-shin. (Lit. ailes, (objet), non, avoir, pareillement (manière + pareil/aussi), voler, vouloir traduit aussi par : « même si je n’ai pas d’ailes, je veux voler. ») Je sais que tu ne veux pas y aller. Même ainsi allons-y.Bu ba guay yus shin ya ho ji du fugao. Xolxoga, guay-ar-xa.

Je n’ai pas beaucoup de pommes, mais je veux bien t’en donner une.Lugu du yus afil lin, yogo ustu fa du-pe rei-bao-yao-lô. (rei-bao-yao : (lit.) j’ai la possibilité d’avoir l’intention de t’en donner une ; ici, yogo, xolxoga et ambo sont interchangeables.) Malgré l’homme qui a voulu la protéger, la poule a été mangée.Zogo ba (pugpug ho) bonfai-bao-mi, xolxoga pugpug du oñan-laho-mi. Malgré l’homme qui a voulu protéger la poule…Zogo ba pugpug ho bonfai-bao-mi ambo xolxoga… (L’homme, la poule, protéger, intention, et puis, pourtant, la poule, a été mangée.) Malgré ton mal de tête, tu as quand même travaillé.Bu ya maira ba dug-fu. Xolxoga, korakora goyka-to-mi.

12.8.6 Malgré : shinkoga (PC)

Il l’a fait malgré moi.Ji ya shinkoga li aitsu du dwo.Ji shinkoga, aitsu du dwo. Malgré ton mal de tête, tu as quand même travaillé.Bu ya maira ba dug-fu shinkoga, korakora goyka-to-mi. Malgré tout, j’ai continué.Shinkoga, ji du oran.