Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale

3 Phonologie

3.1 Voyelles

écriture

prononciation

exemple

traduction

prononciation

a

/^/, /ə/

baga

livre

/ba.ga/

o

/o/

mufo

sortir

/mu.fo/

ô

/ɔ/

alôlô

ça, c’est sûr

/a.lɔ.lɔ/

u

/u/

bu

tu/toi

/bu/

i

/i/

bi

deux

/bi/

e

/I/, /e/

rere

donner

/ɾe.ɾe/

3.1.1 Semi-voyelle : w

écriture

prononciation

exemple

traduction

prononciation

w

/w/

wog

nuit

/wog/

3.2 Consonnes

Les consonnes utilisées dans le soxaril sont au nombre de vingt-et-un.

Labiale

Alvéolaire

Palatale

Vélaire

Glottale

Nasale

m [m]

n [n]

ñ,nh [ɲ]

q [ŋ]

Plosive

p [pʰ], b [b]

t [tʰ], d [d]

k [kʰ], g [g]

Affriquée

ts [t͡s], z [z] [d͡z] [d͡ʑ]

ch [t͡ʃ], j [d͡ʒ] [ʒ]

Fricative

f [f]

s [s]

sh [ʃ] [ɕ]

x [h] [x]

Battue

r [ɾ] [r]

Latérale

l [l]

Spirante

y [ʝ]

Exemple pour chaque consonne :

écriture

prononciation

exemple

traduction

prononciation

b

/b/

bila-la

pourquoi

/ˈbi.la la/

p

/p/

pai

soudain

/pai/

d

/d/

dan

trois

/dan/

l

/l/

lanlan

plume

/ˈlan.ˈlan/

j

/d͡ʒ/~/ʒ/

jua

eau

/d͡ʒʊa/

z

/z/

zaya

aimer

/ˈza.ʝa/

t

/t/

tubao

idiot

/tu.ˈbaw/

sh

/ʃ/

isha

cœur

/ˈi.ʃa/

ts

/ts/

lada-tsoa

se lever

/la.ˈda tso.ˈa/

s

/s/~/s̺/

so

tous

/so/

r

/ɾ/~/r/

ran

long

/ɾan/

n

/n/

noma

citoyen

/no.ˈma/

m

/m/

ma

haut

/ma/

k

/k/

koye

près

/ko.ˈʝe/

g

/g/

gao

voir

/gaw/

x

/h/~/x/

xuay

endroit, ici

/hwaʝ/xwaʝ/

f

/f/

fofese

frileux

/fo.fe.ˈse/

ñ, nh

/ɲ/

oñan

manger

/o.ˈɲan/

ch

/t͡ʃ/

cho

tel

/t͡ʃo/

y

/ʝ/

yao

pouvoir

/ʝaw/

q

/Ŋ/

pinaq

écriture

/pin.ˈaŊ/

pʰ, tʰ, kʰ Les consonnes « p, t, k » se prononcent de manière aspirée ([pʰ]) dans presque toutes les régions de l’Empire Démocratique des Plaines Centrales.

x : /h/~/x/ Le « x » se prononce davantage /h/ dans la région de la Province du Lac et de la Province Centrale et davantage /x/ dans toutes les autres régions.

r : /ɾ/~/r/ Dans les régions de l’ouest, surtout dans la Province des Ravins, par influence des langues du Pays des Alous, le « r » au début des mots se prononce /r/, et même parfois au milieu des mots, mais jamais à la fin. Dans toutes les autres régions, il se prononce /ɾ/.

z : /z/~/d͡z/~/d͡ʑ/ Le « z » se prononce dans presque toutes les régions /z/, sauf dans la Province des Sables et la Province des Brumes, où on entendra un mélange de /d͡z/ et /d͡ʑ/.

j : /d͡ʒ/~/ʒ/ Le « j » se prononce d’habitude /d͡ʒ/, comme dans « Djibouti », mais dans certaines régions le son devient un simple /ʒ/ comme dans « je » en français.

q, *ng, *in, *ain : /Ŋ/ En plus des mots transcrits avec la lettre « q » donnant le son [Ŋ], dans les provinces du nord et du centre, ce son apparaît dans beaucoup de syllabes en in ou ain au sein des mots, ainsi que dans les mots monosyllabiques ou mots à syllabes doublées finissant par « n ». Ainsi : linjao [liŊ.ˈd͡ʒaw] (acheter), kainda [ˈkaʝŊ.da] (un peu, approximation), chaon [t͡ʃawŊ] (faute, mauvaise action). Il apparaît également dans les combinaisons « ing, ang, ong, eng ». Ainsi, ingaboti (toiture) se prononcera [iŊ.ga.bo.tʰi], nongo (faux, non vrai) se prononcera [noq.go].

écriture

prononciation

exemple

traduction

prononciation

an

/Ŋ/

lanlan

plume

/laŊ.laŊ/

en

/Ŋ/

denden

hasard

/deŊ.deŊ/

in

/Ŋ/

lin

avoir

/liŊ/

on

/Ŋ/

zon

air

/zoŊ/

3.3 Consonnes doubles identiques

Les consonnes doubles identiques sont rares en soxaril. Leur prononciation se fait distinctement, l’une étant toujours la fin de la syllabe précédente, l’autre le début de la suivante. Ainsi : tolle (quatorze) sera prononcé /tol le/ (en deux mots, car ce sont des nombres, voir l’aparté sur l’accentuation des nombres).

3.4 Diphtongues

Le soxaril dispose de diphtongues, dont :

écriture

prononciation

exemple

traduction

prononciation

ai

/aʝ/

bai

temps

/baʝ/

ao

/ao̯/

mimao

chat

/mi.ˈmao̯/

ei

/ei/

mei

rouge

/meʝ/

eu

/eu̯/

eusa

doigt

/ˈeu̯.sa/

ie

/ye/

shishiel

merci

/ʃi.ˈʃʝel/

ua

/ua/

guay

aller

/gwaʝ/

ue

/ue/

daoxue

bête spirituelle

/dao̯.ˈxwe/

ou

/ou̯/

koura

accompagner

/kou̯.ˈra/

ui

/wi/

guisha

enfin

/ˈgwi.ʃa/

Ne diphtonguent pas :

écriture

prononciation

exemple

traduction

prononciation

ae

/a.e/

fael

ciel

/fa.ˈel/

oa

/o.a/

boan

apprendre

/bo.ˈan/

oe

/o.e/

oe

lit

/o.ˈe/

oi

/o.i/

oiritaken

encouragement

/o.ˈi.ɾi.ta.ken/

eo

/e.o/

asareo

charrette

/a.ˈsa.re.o/

ia

/i.a/

ahia

peur

/a.i.ˈa/

io

/i.o/

bionala

gants

/bi.ˈo.na.la/

iu

/i.u/

biu

permis

/bi.ˈu/

uo

/u.o/

uon

fleuve

/u.ˈon/

ea

/e.a/

esnea

lait

/es.ne.ˈa/

au

/a.u/

sauze

léger

/sa.ˈu.ze/

Lettre h À noter que la lettre « h » entre deux voyelles est utilisée dans la retranscription simplement pour marquer une diérèse entre deux voyelles qui, normalement, diphtonguent, comme dans ibarihe (agréable) : [i.ba.ri.e]. Il sert aussi à faciliter la lecture et à marquer où cela se sépare dans une suite de voyelles où au moins deux diphtonguent ensemble : xambuhao (joie de vivre) : [xam.bu.ao] ; dihaoxanin (Votre Excellence) : [di.ao.xa.nin]. Il sert aussi pour une suite de voyelles du même type : muhuma (moineau) : [mu.u.ma].

La lettre h a également la particularité de retranscrire l’accentuation forte sur la PR yah appliquée à des divinités : Amabiyah [a.ˈma.bi.ˈʝa] (Nom propre de la Déesse de la Bonne Fortune). Elle sert aussi à marquer les exclamations courtes ah et ho.

Elle est aussi utilisée pour démarquer la PB d’objet ho.

Lettre y La lettre y précédant une ou plusieurs voyelles marquera toujours le début d’une syllabe. Ainsi, dans shi.gin.ya.go (après-midi), et non pas « shigiñago ».

Lettres y et w Pour forcer une diphtongue là où il n’y en aurait pas avec deux voyelles, on utilisera les lettres y et w : byum (lancer), yun (enfant), wonsa (blesser). On les retrouve aussi dans les mots dérivés : les suites de voyelles « aoe », « oua », « aie », « eie », « eia », « aia »…, deviendront awe, owa, aye, eye, eya, aya… Exemple : wochao (différent, adj.) ► wochawen (différence, n.) [wo.cha.wen] ; ugai (au contraire, adv.) ► ugaye (opposé, adj.) [u.ga.ʝe]. Pour les dérivés des mots terminés en « ay », dont buay, guay, zuay… on gardera tout naturellement le « y » : obuayama (bonheur) [o.bua.ʝa.ma]. Les lettres w et y sont également utilisées pour les débuts de mots : wan (et non « uan »). Mais : uon (fleuve) [u.on] car pas de diphtongue.

3.5 Son fricatisé : ix-

Quand un xi est précédé d’un i il y a une tendance à ajouter un son fricatisé. Exemple : bajixie[ba.d͡ʒi.çhʝe] (grand frère, formel). La particule ixie est une particule d’affection et se prononce /içhʝe/.

3.6 Accentuation : syllabe tonique

L’accentuation, en soxaril, est plus marquée qu’en français classique mais moins qu’en espagnol, rappelant un peu l’accentuation japonaise ou basque.

Exemple général : Je m’étais mis à balayer la cour grâce à un certain vieux tournesol.Ji du chodama seyi shilya ya xima li nugal ho furasami-ñu-mi. Prononcé : /d͡ʒi du ˈt͡ʃo.da.ma se.ˈʝi ˈʃi.lʝa ʝa ˈxi.ma li nu.ˈgal ho fu.ˈɾá.sa.ˌmi ɲu mi/.

Note : Dans les paragraphes suivants, les accents secondaires /ˌ/ ne seront pas toujours marqués, car pas d’exceptions.

Malgré les règles ci-après, il existe de nombreuses exceptions parmi les mots courants et, selon le ton et l’humeur, les tons peuvent changer ou la syllabe s’allonger. Voir la section sur l’accentuation des mots composés.

3.6.1 Mots de 2 syllabes : a.ˈo

Si le mot est composé de deux syllabes, la syllabe tonique sera généralement la dernière.

xunki [xun.ˈki] (s’accroupir).

3.6.2 Mots de 3 syllabes : ˌa.o.ˈi

Si le mot est composé de trois syllabes, la syllabe tonique sera généralement la dernière si prononcé tout seul. Dans ce cas, il y aura un accent secondaire sur la première syllabe.

aluna [ˌa.lu.ˈna] (éteindre, éteint)

Sauf exceptions, quand le mot est suivi d’une particule monosyllabique (PB, PA, PI ou PE), la syllabe tonique est peu marquée, au profit de la particule. Sasaba du feyusfe-fu.L’avenir est incertain. [ˌsa.sa.ˈba du ˌfe.ʝus.ˈfe fu] On pourra même parfois déplacer la syllabe tonique à l’avant-dernière.

3.6.3 Mots de 4 syllabes ou plus : a.ˈo.i.ˌu

Si le mot est composé de quatre syllabes ou plus, la syllabe tonique est d’habitude la deuxième syllabe du radical, avec une légère accentuation sur la dernière. Il existe cependant quelques exceptions à la règle, comme « ishawoda » (situation) qui pourra, dans certaines locutions, se prononcer aussi bien i-shá-wo-da (régulier) que isha-wó-da (interrogatif : Qu’est-ce qu’il se passe ?Ishawóda xal-la ? ou → isháwoda xal-la ?). On dira couramment i-shá-wo-da dans les phrases déclaratives et même pour les questions qui ne sont pas des locutions.

Note : Dans les mots de quatre syllabes ou plus, la dernière syllabe est légèrement accentuée : yoibiria [ʝo.ˈi.bi.ɾi.ˌa] (danse).

3.6.4 Structure : ya + mot + li

Certains mots de deux ou trois syllabes, prononcés normalement ailleurs, subiront un léger changement dans leur syllabe tonique si utilisés dans la structure circonstancielle conventionnelle ya + mot + li, auquel cas la syllabe tonique tendra à être la précédente. Ainsi : oshima [o.ʃi.ˈma] (au fait, à propos, rapport) deviendra [ʝa o.ˈʃi.ma li] ; xima [xi.má] (grâce, faveur, s’il te plaît) deviendra : [ʝa ˈxi.ma li] ; koye [ko.ˈʝe] (près, proche) [ʝa ˈko.ʝe li]. Mais : [ʝa ko.ˈʝe to.ki li]. (dans un endroit près de).

3.6.5 Questions en la

De même que dans les constructions en ya + mot + li, les questions en la font s’avancer l’accent d’une syllabe sur les particules courantes de deux ou trois syllabes : bila [bi.ˈla] (raison) et bila-la ? [ˈbi.la la] (pourquoi) ; yaxari [ʝa.xa.ˈɾi] (pour, afin de) et yaxari-la ? [ʝa.ˈxa.ɾi la] (pour quoi faire ?, à quoi bon ?).

Les mots composés, cependant, ne seront pas affectés. Ainsi : bailige [baʝ.li.ˈge] (depuis une date) et bailige-la ? [baʝ.li.ˈge la] (depuis quand ?) ; xuaylige [xwaʝ.li.ˈge] (depuis un endroit) et xuaylige-la ? [xuaʝ.li.ˈge la] (depuis où ?).

Exception faite pour ranbaige (depuis une durée). En effet ranbai est lui-même composé de ran (long) et bai (temps). De plus, c’est un nom aussi bien qu’une PC et un adverbe. En tant que nom, il sera prononcé [ˈɾan.bai] (une longue durée) ; en tant qu’adverbe et PC, il sera prononcé [ɾan.ˈbai]. Quant à ranbaige (depuis une durée), il s’agit d’une composition du nom et de la PB ge. Ainsi, cet adverbe et PC sera prononcé [ˈɾan.bai ge]. Sous forme de question, cependant, il fera exception et se prononcera : ranbaige-la ? [ɾan.ˈbai.ge la] (depuis combien de temps).

3.6.6 Particules

Les particules d’une syllabe (qu’elles soient agissantes, émotionnelles…) sont toutes accentuées indépendamment en tant que mots séparés : dwo-ñao-shin-gura-aifa ? [dwo ɲaw ʃin gu.rá aʝ.fá] (qu’est-ce que tu voudras finir de faire, tu disais ?).

De même pour les PB : J’ai mangé.Ji du oñan. [d͡ʒi du oɲ.ˈan] Si tu veux parler de moi, j’ai mangé.Ji du-pe oñan. [d͡ʒi du pe oɲ.ˈan].

PC et adverbes Les particules circonstancielles ou adverbes de trois syllabes, surtout ceux composés par la dérivée de la PB ge (moxange, pexoge, mezunge, mechaige…) seront généralement prononcés comme deux mots séparés : moxange [mo.ˈxan ge] (se pourrait-il) ; pexoge [pe.xó ge] (on dirait presque). Pour plus d’irrégularités ayant trait aux mots composés, voir la section intitulée Mots composés.

3.6.7 Pronoms personnels : ˈai.tsu, ˈar.ji, ˈar.bu, ar.ˈai.tsu

La troisième personne du singulier est une exception à la règle, la syllabe tonique étant la première : aitsu [ˈaʝ.tsu].

La particule « ar » du pluriel rattachée aux pronoms personnels du pluriel est la syllabe tonique qui prévaut. Ainsi : ár-ji (nous) ; ár-bu (vous) ; ar-ái-tsu (ils, elles).

3.6.8 Démonstratifs : da, ˈar.da, ar.da.ˈma

Les démonstratifs, en soxaril, sont toutes dérivés de da (ce/cette), puis de l’adjectif ar (pluriel), de la PB ya (nominalisation) ou de l’affixe spécial ma. Sauf la combinaison avec ma, les dérivés sont accentués comme des mots composés : arda [aɾ da] (ces (objets lointains)) ; daya [da ya] (celui-ci) ; ardaya [ar da ya] (ceux-ci) ; chodama [t͡ʃo da.ˈma] (un certain, un tel, adj.)… Mais : dama [da.ˈma] (cet (objet lointain)) ; ardama [aɾ da.ˈma] (ces (objets lointains)) ;

3.6.9 Nombres

Les nombres composés de nombres d’une syllabe s’accentuent sur chacune de ces syllabes, avec une accentuation encore plus prononcée sur la dernière : dantolfa [dan tol fá] (trente-et-un). Mais : toltse go olsobel bigontsi go tsashor tintoltule [tol.ˈtse go ol.so.ˈbel bi.gon.ˈtsi go tsa.ˈʃor tin tol tu.ˈle] (1,502,679) (Lit. un million, après, cinq cent-mille, deux mille, après, six cents, sept-dix-neuf.)

Voir la section des mots composés pour l’accentuation dans les mots composés partiellement par des nombres, comme les jours de la semaine ou les mois de l’année.

3.6.10 Doublons

Les mots de deux syllabes identiques seront toniques sur les deux syllabes. Ainsi : tantan [tan tan] (au-dessous). Mais si le mot a plus de deux syllabes, la prononciation se fera selon les règles générales sur les deux parties du mot : biñabiña [bi.ˈɲa.bi.ˈɲa] (mâcher avec énergie).

3.6.11 Terminaison en -bozi

Les mots finissant avec la PR « bozi », dérivée de bao (esprit), seront accentués sur l’avant-dernière syllabe « bo » avec des accents également sur les différents radicaux, sans les altérer. Ainsi : ubilbozi [u.ˈbil ˈbo.zi] (pragmatique), composé de ubil (ce qui s’utilise, ce qui est applicable) et de bozi ; shuebozi [ʃwe ˈbo.zi] (patient), composé de shue (attendre) et de bozi ; farietobozi [fa.ˈrʝe to ˈbo.zi] (qui qualifie tout le temps, qui ne peut s’empêcher toujours d’avoir un avis sur tout ; (par extension) qui ne peut s’empêcher de critiquer), composé de farie (adjectif, qualificatif), de to, et de bozi.

3.6.12 Terminaison en -lya et en -lye

Les mots finissant par « -lya » ont une accentuation particulière : la syllabe tonique sera toujours la précédente. yalya [ˈya.lʝa] (fleur), kelya [ˈke.lʝa] (dame), yukelya [ʝu.ˈke.lʝa] (demoiselle), mafalya [ma.ˈfa.lʝa] (manteau), zulya [ˈzu.lʝa] (jeune fille).

-lye : lilye [ˈli.lʝe] (émotion, sentiment), tsulye [ˈtsu.lʝe] (gentil, affable, plein de bons sentiments).

Mais : ce n’est vrai que pour « -lya » et « -lye » et non pour « -lyi », « -lyo » ou « -lyu » (qui n’existent d’ailleurs pas). Ainsi : kalyi sera prononcé [kal.ˈʝi] (hiver).

3.6.13 Terminaison en -ze

Les mots terminés en « -ze » seront accentués sur l’avant-dernière syllabe : benze /ˈben.ze/ (table) ; xefeze /xe.ˈfe.ze/ (se rendre à, faire son apparition) ; xauze /xa.ˈu.ze/ (qui est à vendre) ; pixoze /pi.ˈxo.ze/ (méthode) ; pitaipize /pi.taʝ.ˈpi.ze/ (progressif, qui va pas à pas) ;

3.6.14 Terminaison en -shu et en -fu

Les mots composés, au nombre de syllabe impair et qui se terminent par shu (une personne) ou fu (une chose, un être) s’accentueront comme si cette terminaison n’existait pas : chigaifu /t͡ʃi.ˈgaʝ.fu/ (mercenaire) ; ugashu /u.ˈga.ʃu/ (adversaire, opposant). luyorshu /lu.ˈʝoɾ.ʃu/ (personne sourde).

Mais : churangifu /t͡ʃu.ˈɾan.gi.fu/ (brigand), car le nombre de syllabe est pair ; kaishu /kaʝ.ˈʃu/ (personne à tout faire, qui agit docilement) car le nombre de syllabes est pair ; ishu /i.ˈʃu/ (prière), car ce n’est pas un mot composé, de même que tafu /ta.ˈfu/ (voilà, voici, ceci) : sa dernière syllabe n’est pas dérivée du mot fu (chose, être) ; également, orkatafu /oɾ.ˈka.ta.ˌfu/ (s’affairer, fabriquer, trafiquer).

3.6.15 Mots composés

Pour les mots composés, dérivés de plusieurs radicaux, la règle s’applique au premier radical, si celui-ci a deux syllabes ou plus, ou, à défaut, sur le radical le plus long. Ainsi, yalyabai [ˈʝal.ʝa.baʝ] (printemps) composition de yalya [ˈʝal.ʝa] (fleur), radical de deux syllabes, et de bai [baʝ] (temps) ; mais : ronzuwe [ɾon.zu.ˈwe] (pleurer bruyamment, sangloter) est composé de « ron » [ɾon], une PR non-conventionnelle de tulon (bruit), et de zuwe [zu.ˈwe] (pleurer). De même, Zanyixushi [zan.ʝi.ˈxu.ʃi] (Nouvel An) est composé de trois mots : zan (nouveau), yixu (année), shi (jour).

Dates. Dans les mots qui commencent par des nombres, la syllabe tonique sera également sur le nombre, comme si celui-ci était séparé du reste du mot. Ainsi, pour les jours de la semaine et les mois : fadari [fa da.ˈɾi] (lundi) ; fabin [fa bin] (janvier). (Voir des exemples de dates).

De même, les PR rattachées aux radicaux changent parfois la prononciation du mot combiné : toyobi [to.ʝo.ˈbi] (voler avec violence), → toyobinin [to.ˈʝo.bi.nin] (voleur violent, brigand) ; yoibi [ʝo.i.ˈbi] (danser) → yoibiria [ʝo.í.bi.ɾi.ˈa] (danse).

Parfois, les mots sont des combinaisons de mots d’une seule syllabe. Ainsi, par exemple, dashida (aujourd’hui), littéralement « ce jour ce », composé de trois radicaux, pourra être prononcé aussi bien [da.ʃi.ˈda] (courant) que [da ʃi da] (emphase). De même nashi (hier) sera prononcé [ˈna.ʃi], car composé de « na » —PR dérivée de nuai (avant)— et de shi (jour). Pareil pour goshi [ˈgo.shi] (demain).

Quand un mot de trois syllabes est composé de deux radicaux et qu’il commence par un radical d’une syllabe, l’accent se déplacera sur la deuxième syllabe : bura [bu.ˈra] (prendre), fuybura [fuʝ.ˈbu.ra] (comprendre, saisir le sens), xolbura [xol.ˈbu.ra] (savoir faire), xazwai [xaz.ˈwaʝ] (embarras, gêne pour soi-même), bonxazwai [bon.ˈxaz.waʝ] (embarras, gêne pour autrui), xolxoga [xol.ˈxo.ga] (même ainsi), shinkoga [ʃin.ˈko.ga] (malgré), yushogo [yu.ˈʃo.go] (jeune homme).

Les mots composés terminés par xoro [xo.ɾó] (enlever) sont une exception et ce sera toujours la dernière syllabe qui prendra l’accent.

Mais : des mots comme danga [dan.ˈga] (poison) (deux syllabes) et shinawiga [ʃi.ˈna.wi.ˌga] (coucher du soleil) (trois syllabes) seront, eux, réguliers.

Si le premier radical est plus long, la règle s’appliquera sur tout le mot. Ainsi : xoroga [xo.ɾo.ˈga] (détruire) (régulier). Ainsi : guayxoro [ˌgwaʝ.xo.ɾoˈ] (rebrousser chemin). Si le mot a quatre syllabes ou plus, son accentuation devient régulière : juhaxoro [ju.ˈha.xo.ˌɾo] (essorer).

Les mots composés par le radical + des PR comme « xi, en, nin, in » seront, d’habitude, prononcés comme si la PR était un mot à part. xima [xi.ˈma] (faveur), ximaxi [xi.ˈma xi] (politesse).

Dans un mot complexe composé : otaxifeiria [o.ˈta xi ˌfei.ri.ˈa] (révisions de comportement, examen de conduite).

Note : Quoique le soxaril ne soit pas une langue agglutinante, il utilise toutefois de nombreuses PR, dérivées de radicaux, pour former des mots. Ainsi, dans ce dernier exemple, la terminaison « feiria » est dérivée du mot iwofei (vérifier, revoir, réviser).

3.6.16 Exceptions courantes

3.6.17 Exemples réguliers

oñan /o.ˈɲan/ (manger) ; gayaranga /ga.ˈʝa.ɾan.ˌga/ (autruche) ; oiritaken /o.ˈi.ri.ta.ˌken/ (encouragement) ; esnea /ˌes.ne.ˈa/ (lait) ; uon /u.ˈon/ (fleuve) ; aun /a.ˈun/ (ressembler à, avoir l’air de) ; donguay /don.ˈgwaʝ/ (courir) ; shañam /ʃa.ˈɲam/ (délicieux) ; onushimi /o.ˈnu.ʃi.ˌmi/ (désolé, chagriné pour autrui).

Les autruches boivent-elles (a priori) du lait ?Gayaranga du esnea ho xashi-yoma-fe ? /Ga.ˈʝa.ran.ˌga du ˌes.ne.ˈa o xa.ˈʃi ʝo.ˈma fe/