Accueil. Soxaril: manuel de la langue impériale
Le soxaril [so.xa.ˈɾil] (la « langue de l’empereur » en ancien soxaril) est une langue parlée dans tout l’Empire Démocratique des Plaines Centrales ainsi que dans de nombreux pays voisins. C’est une des deux langues officielles de la République de Xahotaxe (Haotaheh), au sud-ouest de l’Empire et la seule langue officielle de la Cité du Soleil.
Ce document est le manuel de référence grammatical de la langue soxaril en français.
Le soxaril est une langue construite pour le monde du livre Zangsa : Le cultivateur chamane. Consulter ce titre pour plus de détails sur le monde, ainsi que la carte. On ne trouvera cependant aucune phrase en soxaril dans l’histoire de Zangsa (excepté un petit poème en entête) : bien que, derrière la scène, le soxaril ait peut-être influencé ma manière d’imaginer l’histoire et les différentes conversations, j’ai voulu bien séparer mon écriture de ce projet de langue construite.
Le soxaril a vu le jour le 29 octobre 2024, alors que l’écriture de Zangsa était déjà bien avancée. En l’espace de quelques mois, cette langue s’est étoffée à belle allure.
Cette langue est partie sur un coup de tête, par amusement et par intérêt pour les outils d’expression. J’ai aussi voulu créer la langue parlée par Zangsa et ses compagnons pour m’imaginer plus clairement quelques scènes. Cette langue n’a pas plus de prétentions que ça.
Contrairement aux langues dites auxiliaires internationales, le soxaril n’a pas la particularité d’être simple à apprendre : le soxaril est une langue artistique, avec des touches de langue philosophique.
Mes objectifs, dans ce projet, ont été surtout ceux de réfléchir au sens des mots, à la construction des phrases, et d’explorer les limites de l’expressivité d’une langue en sauvegardant le plus possible le côté naturel. C’est avec cet état d’esprit qu’entre autres, sont nées les particules émotionnelles, visant à faciliter et préciser le plus possible les émotions que le locuteur désire exprimer. Enfin, une attention particulière a été mise sur l’aspect musical du soxaril et sa clarté.
On y trouvera ainsi :
Une phonétique simple, n’utilisant que quelques sons non conventionnels en français, comme le /x/ (ou /h/), le /ɔ/, le /ɲ/, ou le /ɾ/.
Une syntaxe rappelant celle du japonais, avec un ordre normal SOV (sujet-objet-verbe) et des « particules de base » déterminant le rôle des mots dans la phrase (thème/sujet, objet, bénéficiaire/but, possession, manière, condition).
Des mots puissants de reprise qui changent de sens selon le contexte.
Des particules émotionnelles exprimant des émotions telles que l’appréhension, la tristesse, la joie, la curiosité, la flemme, l’émoji à la goutte de sueur, une fierté blagueuse, etc.
Un motto de « tout ce qui est dit et compris est correct » : pas besoin de faire une phrase grammaticalement correcte pour avoir une phrase qui fasse l’affaire. Si en puisant dans le contexte immédiat, on comprend, on est bon !
Inspirations variées : japonais (syntaxe, vocabulaire), basque (phonétique, vocabulaire), lidepla (philosophie), anglais, français, espagnol (clarté), cantonnais, toaq (esthétique).
Ce corpus contient :
Des explications sur la grammaire du soxaril.
Une présentation de sa phonologie.
Une liste exhaustive des différentes particules de base, agissantes, circonstancielles, nominales/adjectivales, et émotionnelles, ainsi qu’une liste d’adverbes basiques.
Des expressions uniques ayant trait au monde de fantasy.
Un fichier d’exemples de plus de 3000 phrases + des contes et des textes traduits, dont le premier chapitre de Zangsa.
Il existe aussi, à part, un dictionnaire avec plus de 4000 entrées.
On n’y trouvera pas :
Une langue terminée (version alpha).
Une langue auxiliaire internationale (comme le lidepla ou l’espéranto).
Une langue minimaliste (comme le tokipona).
Une langue qui se voudrait exhaustive et explicite (comme l’ithkuil).
Une loglang ou langage logique (comme le lojban ou le toaq).
Une langue à tons (comme le cantonnais).
Pour terminer, bien qu’en tant qu’écrivain, je passe mon temps à jouer avec les phrases et les mots, je n’ai pas de formation spécialisée en linguistique ni en grammaire. Les termes utilisés tout le long du manuel ne seront donc souvent pas précis. Comme en écriture, j’applique la philosophie du « show, don’t tell », et, ne me sentant pas à l’aise pour réaliser une analyse théorique, je donne priorité aux exemples en soxaril avec des traductions littérales.
Sur ce, je laisse le lecteur découvrir cette langue construite.
Ja-yo, da lanwoga ho zoai-ozir !
/d͡ʒa yo da lan.wo.ˈga o zo.ˈaʝ o.ˈziɾ/
Lit. (adv.) Sur ce, (dét.) ce, (n.) lecture, (PB objet), (v.) jouir/s’amuser, (PE) souhaiter